Bourse : «La fiscalité des placements ne tient pas assez compte de la notion de risque»

information fournie par Le Revenu 30/03/2015 à 18:20

Jean-Paul Pierret, associé du cabinet de conseil Codièse. (© P.Marais)

Dans votre livre L’Entreprise à l’épreuve de la Bourse , vous déplorez que la dérive continue des finances publiques en France ait conduit les gouvernements successifs à canaliser l’épargne des ménages vers le financement de la dette d’État au détriment des actions. Est-ce la cause majeure du désintérêt des particuliers pour la Bourse ?
Jean-Paul Pierret : C’est d’abord un fait. En vingt ans, la part de l’actionnariat individuel est tombée de 25 à 11% de la capitalisation boursière française. On peut aussi le comprendre par la succession des crises boursières, en particulier la dernière de 2008. Pourtant, en général, les investisseurs individuels se montrent plus patients que les institutionnels et gardent plus longtemps leurs titres. Mais quand les familles se découragent, leur désintérêt pour la Bourse peut durer. Il est vrai que l’alourdissement de la fiscalité des valeurs mobilières depuis 2012 n’a rien fait pour arranger les choses.

Qu’est-ce qui pourrait inverser la vapeur ?
Jean-Paul Pierret :
Tant que, en France, la dépense publique, qui représente 57% du produit intérieur brut, ne se rapprochera pas de la moyenne européenne  – environ 47% – rien ne changera. C’est un enjeu d’économies de plus de 200 milliards d’euros. La fiscalité excessive décourage le placement en actions, qu’il soit en

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