Bourse : ce mécanisme qui risque de freiner le rebond des actions
information fournie par Le Revenu 22/04/2020 à 07:30

La hausse d'un titre peut venir d'une amélioration de ses bénéfices et/ou de sa valorisation. (© Fotolia)

La baisse générale des indices boursiers reflète à la fois le poids de l’incertitude et l’anticipation d’un fort repli des résultats des entreprises. Mais à l’issue de la pandémie, même en cas de reprise de l’activité économique, les multiples de valorisation des actions auront bien du mal à retrouver leurs niveaux d’avant-crise. Explications.

Avec un plongeon de 27% depuis le début de l’année, le CAC 40 ne fait pas partie des bons élèves parmi les grandes indices boursiers internationaux.

Si Madrid et Milan reculent de 30%, Francfort et Londres limitent davantage la casse (-22% et -25 %). Aux États-Unis, le S&P 500 lâche «seulement» 15% quand le Nasdaq – et ses valeurs technologiques – résiste spectaculairement (-8%).

Le prix de l’incertitude

En Europe, un tel plongeon du CAC 40 n’a pourtant rien d’illogique : il mesure à la fois le prix de l’incertitude et intègre l’anticipation d’une forte baisse des résultats de ses 40 pensionnaires.

Le CAC 40 s’échangeait encore mi-janvier près de 19 fois le résultat net escompté pour les douze mois suivants. Ce multiple n’est plus aujourd'hui que de 14,5 fois mais il reste bien supérieur aux niveaux constatés à fin 2017 (12,5 fois) et surtout fin 2018 (11,2 fois).

Bénéfices attendus en baisse

Si le CAC 40 n’est pas si bon marché actuellement, c’est en raison de la vague de révisions des anticipations bénéficiaires que viennent de démarrer les analystes.

Le consensus rassemblé par Factset table ainsi sur un plongeon de 23% des bénéfices en 2020 par rapport à 2019. Et la mise à jour est loin d’être achevée.

Mais alors qu’aucune bonne nouvelle n’est réellement à attendre avant longtemps