BNP Paribas : le courtage actions se distingue au deuxième trimestre information fournie par AOF 24/07/2024 à 16:11
(AOF) - Première banque française à dévoiler ses comptes trimestriels, BNP Paribas recule de 0,85% à 64,14 euros. Si ses profits ont dépassé les attentes grâce au courtage actions, la performance de la banque de détail en France laisse à désirer. Entre avril et juin, le résultat net part du groupe de 3,395 milliards d'euros est en progression de 1,6% par rapport à son résultat distribuable du deuxième trimestre 2023. Le coût du risque a augmenté de 23,5% à 752 millions d'euros, soit 33 points de base des encours de crédit à la clientèle.
Le courtage action brille
Le produit net bancaire a progressé de 3,9% à 12,27 milliards d'euros. Parmi l'ensemble des métiers du groupe bancaire, les activités Equity & Prime Services se sont distinguées en affichant une croissance de 57,5% de leurs revenus à 1,15 milliard d'euros. La hausse a été "particulièrement élevée" dans les activités Prime Services, dont les encours sont en hausse d'environ 40% sur un an, et les dérivés d'actions, soutenue par une forte demande des clients.
Dans la banque de détail en France, le produit net bancaire, dont celui de la banque privée, a reculé de 3,1% à 1,663 milliard d'euros, affaibli par une chute de 11% des revenus d'intérêts. Jefferies explique la déception en France par un coût du risque plus élevé qu'escompté du fait d'un dossier spécifique (123 millions d'euros). Le coût du risque a ainsi atteint 239 millions d'euros, soit 41 points de base des encours de crédit, à comparer avec 151 millions d'euros, un an auparavant.
Objectifs 2024 confirmés
Fort de ses résultats au premier semestre, BNP Paribas a confirmé sa trajectoire 2024 : revenus en croissance de plus de 2% par rapport aux revenus 2023 (46,9 milliards d'euros), effet de ciseaux positif, coût du risque inférieur à 40 points de base et résultat net part du groupe supérieur au résultat net 2023 (11,2 milliards d'euros).
"Au second semestre 2024, nous poursuivrons également la mise en place des mesures d'efficacité opérationnelle et notre gestion disciplinée du coût du risque à travers le cycle", a déclaré Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général. Elles sont attendues à hauteur de 65% du 1 milliard d'euros annoncé pour 2024, comprenant 350 millions des 400 millions additionnels annoncés en mars 2024.
Le ratio de fonds propres durs (CET1) est ressorti à 13%, en repli de 10 points de base sur le trimestre. Si le consensus anticipait 13,10%, il n'intégrait pas la décision de la banque de mettre à jour des modèles cette année et non 2025. L'impact négatif est estimé à 10 points de base.
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En dépit des turbulences, les fintech gardent le cap
D'après le BCG, mi-2021, l'ensemble des fintech cotées dans le monde étaient valorisées en moyenne vingt fois leurs revenus, soit une valorisation d'environ 1.300 milliards de dollars. Ce chiffre avait été multiplié par plus de quatre en trois ans. Fin 2022, ce multiple était divisé par cinq, avec des valorisations moyennes limitées à quatre fois les revenus. Néanmoins, le BCG considère que le secteur devrait enregistrer un bond de sa croissance d'ici à 2030, avec une multiplication par six des revenus pour les fintech. Après les paiements, le développement devrait surtout provenir des fintech bancaires, avec l'essor services clé en mains pour les entreprises et les professionnels (" banking-as-a-service ").