Bilan 2022 et en route pour 2023

information fournie par ODDO BHF AM 21/12/2022 à 15:38

Monthly Investment Brief - Décembre 2022

Et pourtant l'année 2022 s'annonçait sous les meilleurs auspices. Elle allait être l'année de la normalisation des politiques monétaires, une normalisation douce, progressive, calme. Le début d'année était marqué par une rotation sectorielle fulgurante vers des sociétés de type Value avec une surperformance de près de 10% en 1 mois. L'Europe retrouvait des couleurs. Ça, c'était avant la décision de M. Poutine d'envahir l'Ukraine. On connait la suite, avec une performance négative pour la quasi-totalité des classes d'actifs en 2022.

Décélération de la croissance et inflation élevée pour 2023

En cette fin d'année, les projections macroéconomiques globales, et de manière encore plus marquée en Europe, paraissent peu réjouissantes. Le scénario dominant nous semble être celui d'une légère contraction du PIB de la zone Euro pour 2023, tandis qu'aux Etats-Unis celle-ci pourrait être évitée de justesse au premier semestre. En dépit d'un léger rebond de la croissance chinoise, la croissance mondiale continuerait donc de décélérer, autour des 2%.

L'incertitude majeure pour l'année qui s'annonce est celle de la vitesse de décrue de l'inflation. Les investisseurs ont récemment revu en légère baisse les taux terminaux de la BCE (~3%) et de la FED (~5%), et anticipent même de la part de cette dernière une détente monétaire avant l'automne. En ce sens, les investisseurs sont beaucoup trop optimistes et risquent d'être déçus. Si les pics d'inflation semblent bien appartenir au passé aux Etats-Unis et sont en passe d'être atteints dans la plupart des autres économies, l'inflation cœur (hors éléments volatils énergie/alimentation…) montre peu de signes de faiblesse. En dépit d'un ralentissement marqué de la composante immobilière, l'inflation risque donc d'être plus forte qu'espérée par le consensus. Le marché du travail reste dynamique, l'inflation salariale s'ancre de plus en plus structurellement sur des niveaux élevés. La décrue actuelle de l'inflation risque donc de n'être que temporaire et pourrait redécoller en fin d'année 2023 avec la relance chinoise et les besoins d'investissement pour soutenir la transition écologique ou la relocalisation.

Le niveau actuel des taux longs aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe apparait donc trop faible voire complaisant au regard du nouveau régime structurel d'inflation.

Et pourtant, nous restons constructifs sur les actifs risqués

Ces perspectives économiques n'incitent pas vraiment à une réallocation plus marquée sur les actifs risqués. Et pourtant, nous abordons 2023 avec une vue constructive. La principale raison de cet optimisme prudent vient des niveaux de valorisation observés sur les actions et les obligations, qui offrent actuellement des rendements non observés depuis 2009.

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