Aubay recule après l'ajustement vers le bas de ses prévisions 2023

information fournie par AOF 14/09/2023 à 17:10

(AOF) - Aubay (-5,42% à 37,50 euros) figure parmi les principales baisses du marché SRD après avoir guidé ses objectifs annuels vers le bas de la fourchette. L'entreprise de services numériques vise une croissance organique comprise entre 5% et 7%, soit un chiffre d'affaires annuel compris entre 540 et 550 millions d'euros et une marge opérationnelle d'activité comprise entre 9,5% et 10,5%.

" Ce resserrement induit un ralentissement de la croissance au second semestre 2023 (autour de +4%) vs le premier semestre 2023 (+6%) et une marge d'EBIT courant autour de 10% sur la seconde partie de l'année 2023 (vs 10,4% au second semestre 2022) ", précise TP ICAP.

" La demande des clients reste à un bon niveau, mais dans une tendance moins élevée que celle record de l'an dernier. Cette normalisation se constate de manière homogène sur tous les pays et sur tous les secteurs. Les clients font en effet preuve de retenue et de prudence dans leurs investissements au regard d'un contexte macroéconomique peu lisible et incertain " a commenté Aubay à propos de ses perspectives.

Avant d'ajouter : " Si cet attentisme a été notamment visible sur les mois d'été, l'activité commerciale sur le début du mois de septembre semble montrer des signes d'amélioration encourageants ".

Au premier semestre, le résultat opérationnel d'activité a reculé de 8% à 24,485 millions d'euros. La marge opérationnelle d'activité est ressortie à 8,9% contre 10,3% au premier semestre 2022. Aubay visait une marge autour de 9%." Cette évolution attendue est la conséquence d'un taux d'utilisation de 92,3% contre 95,2% et d'un calendrier défavorable en termes de jours ouvrés ", a précisé l'entreprise de services numériques.

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Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.