Atos : l'Etat propose 700 millions d'euros en valeur d’entreprise pour les actifs stratégiques
information fournie par AOF 14/06/2024 à 08:24

(AOF) - Atos a annoncé avoir reçu une lettre d’offre confirmatoire non engageante de l’Etat français concernant l’acquisition potentielle de 100% des activités d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité). Le groupe informatique cite une valeur d’entreprise globale de 700 millions d’euros. Atos ajoute que son conseil d’administration, sous l’égide de la conciliatrice Maître Hélène Bourbouloux, et la direction de la société vont discuter de cette proposition avec l’Etat.

Il précise " qu'aucune certitude ne peut être apportée quant à l'issue des négociations et à la conclusion d'un accord définitif entre les parties ".

Enfin, la société a confirmé son objectif de parvenir à un accord définitif de restructuration financière avec le consortium Onepoint et ses créanciers financiers, qui sera ensuite mis en œuvre par le biais d'une procédure accélérée dédiée, d'ici juillet 2024.

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En avant toute dans l'IA générative

Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).

L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe

Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.