Alten : Invest Securities légèrement plus pessimiste sur la valorisation

information fournie par AOF 25/09/2023 à 10:00

(AOF) - Invest Securities a abaissé son objectif de cours de 142 euros à 136 euros et confirmé son opinion Neutre sur Alten après la publication des résultats semestriels. Le bureau d’études juge qu’elle est « décevante sans être catastrophique ». Si la baisse du titre (-11% sur 3 mois) permet de reconstituer du potentiel, le momentum à court terme est défavorable (faible visibilité sur la croissance organique et marge sous pression encore au second semestre) ; ajoute-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Leader européen du conseil en technologies créé en 1988, intervenant dans l’ingénierie et la R&D externalisées et les systèmes d’information et réseaux internes ;

- Chiffre d’affaires de 2,3 Mds€ réparti entre la France pour 35 % et l’international, bien dont l’Amérique du nord pour 13 %, l’Allemagne pour 9 %, l’Espagne pour 7 %, l’Italie pour 7 %... ;

- Portefeuille de clients équilibré entre les BFA, services et secteur public pour 24 %, l’énergie et les sciences de la vie pour 20 %, l’automobile pour 16 %, l’aéronautique et spatial pour 12 % ;

- Modèle d’affaire positionné sur l’ingénierie de haut niveau (75 % des revenus dans les systèmes & produits, le déploiement de réseaux et l’ingénierie de production) et les services IT aux entreprises (conseil & PMT, cybersécurité, infrastructures cloud) visant pour le moyen terme 75 % des revenus à l’international ;

- Capital ouvert, le fondateur Simon Azoulay, président-directeur général du conseil d’administration de 9 membres, étant minoritaire avec 14,83 % des actions et 24,25 % des droits de vote ;

- Situation financière très saine, avec des capitaux propres à 58 % du bilan et un effet de levier de 4,1 à fin juin, la croissance externe étant auto-financée.

Enjeux

- Stratégie de développement par déploiement de structures transverses, diversification sectorielles et acquisitions à l’international ;

- Stratégie d’innovation conçue comme vecteur de croissance avec 2 forces -la maîtrise des métiers des clients combinée à la capacité d’expertise multisectorielle :

- efforts de R&D concentrés sur 9 programmes et 100 projets,

- répartition de la R&D : 36 % dans les systèmes intelligents et connectés, 23 % dans le digital, 22 % dans la sécurité, 19 % dans l’innovation durable ;

- Stratégie environnementale pour un Numérique responsable parmi les mieux notées du secteur :

- optimisation de l’impact environnemental des systèmes internes,,

- appui des Labs innovation pour les solutions de mesure et d’écoconception,

- mise au service du client de l’expertise dans la transition du secteur numérique ;

- Retombées du partenariat dans la technologie nano-edge avec STMicroelectronics

Défis

- Indicatifs clés du secteur liés aux salaires (essentiel des charges d’exploitation) : évolution des effectifs, temps de mission des consultants et taux de facturation (supérieur à 90 %) ;

- Recrutements massifs en 2022 (42 000, pour atteindre les 50 000 en 2024) :

- Spéculations récurrentes sur la cession de la position de 9,2 % dans Ausy ;

- Maintien de la capacité à répercuter les hausses de salaires sur les contrats ;

- Remontée de la croissance des revenus en Suisse ;

- Après une hausse de 31 % du chiffre d’affaires et de 56 % du bénéfice net au 1er semestre, objectif 2022 : poursuite des acquisitions ciblées, « croissance organique satisfaisante », et croissance externe ciblée.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)

Blues dans la cybersécurité

Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.