(lerevenu.com) - Le gendarme de la Bourse a passé au peigne fin les accords
entre Bouygues et l'Etat, permettant au conglomérat de se désengager d'Alstom au profit de la puissance publique (voir le
cours Alstom
).
Rappelons que Bouygues accorde à l'Etat une promesse de vente sur un maximum de 20% du capital,
à un prix minimum de 35 euros par action. Cette option est valable pendant vingt mois suivant la réalisation de la transaction avec General Electric (qui rachète le pôle énergie d'Alstom), attendue au premier semestre 2015.
Ce qui trouble l'AMF, c'est l'autre volet de l'accord
concernant le prêt de titres et de droit de vote que consent gratuitement Bouygues à l'Etat,
dès la conclusion de la transaction avec General Electric. Derrière ce schéma tortueux, le gendarme de la Bourse discerne bien un projet devenu commun entre Bouygues et l'Etat vis-à-vis d'Alstom. La preuve en est qu'à l'assemblée générale du 1er juillet, Bouygues a voté contre la résolution tendant à maintenir les droits de vote simples, conformément à l'accord conclu avec l'Etat.
Quelle conclusion pratique en tirer ?
L'accord entre l'Etat et Bouygues n'est pas invalidé mais si les deux parties franchissent le seuil de 30% du capital d'Alstom, alors ils devront lancer une offre publique sur l'industriel. Cela limite fortement les titres que Bercy pourrait acquérir sur le marché, Bouygues détenant déjà 29,3% du tour de table. Le cours d'Alstom sera
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