(Actualisé tout du long avec déclaration de candidature de
Friedrich Merz et précisions)
BERLIN, 25 février (Reuters) - Deux nouveaux candidats se
sont portés candidats mardi pour la présidence de l'Union
chrétienne-démocrate allemande (CDU), le parti de la chancelière
Angela Merkel, le ministre-président du Land
Rhénanie-du-Nord-Westphalie Armin Laschet et l'homme d'affaires
Friedrich Merz.
La formation conservatrice doit choisir son nouveau chef de
file lors d'un congrès extraordinaire prévu le 25 avril à
Berlin, à la suite de la démission début février de sa
présidente, Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée "AKK" et
dauphine désignée d'Angela Merkel.
Armin Laschet, qui dirige le Land le plus peuplé
d'Allemagne, a annoncé sa candidature lors d'une conférence de
presse.
Largement considéré comme le candidat de la continuité, il
pourrait s'attirer les faveurs de la frange la plus
conservatrice de la CDU grâce au soutien que lui a apporté le
ministre de la Santé, Jens Spahn, un temps pressenti.
Ce dernier a été un critique virulent de la politique
d'accueil des réfugiés mise en place en 2015 par Angela Merkel.
L'homme d'affaires Friedrich Merz, ancien rival de la
chancelière, s'est lui aussi lancé mardi matin dans la course
pour prendre la tête de la CDU.
"Après mûre réflexion, j'ai décidé de concourir à nouveau
pour le poste de chef du parti lors de ce congrès", a-t-il
déclaré lors d'une conférence de presse à Berlin.
Autrefois rival d'Angela Merkel, il a quitté le géant de la
gestion d'actifs BlackRock BLK.N pour se consacrer à nouveau à
la politique.
Un premier candidat s'est déjà lancé dans la course à la
succession d'AKK la semaine dernière: Norbert Röttgen, l'actuel
président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag.
Après près de 15 ans à la tête de la première économie
européenne, Angela Merkel ne compte pas se présenter lors des
législatives d'octobre 2021.
Le prochain dirigeant de la CDU sera bien placé pour être le
candidat du bloc conservateur à la chancellerie, même si
l'alliée bavaroise de la CDU, l'Union chrétienne sociale (CSU),
aura son mot à dire et pourrait préférer proposer son propre
président, Markus Söder.
Friedrich Merz comme Armin Laschet ont précisé mardi qu'en
cas de victoire ils ne réclameraient pas de remaniement
gouvernemental au sein de la "grande coalition" au pouvoir, qui
réunit le bloc conservateur CDU-CSU et les sociaux-démocrates du
SPD.
Les deux hommes ont rappelé que le mandat de la chancelière
courait jusqu'à l'automne 2021.
Avec le congrès extraordinaire du 25 avril, la CDU espère
tourner la page de la période de fortes turbulences ayant
conduit à la démission d'AKK.
(Andreas Rinke, version française Myriam Rivet, édité par
Jean-Stéphane Brosse)