* Cession de 34% détenus par le Cnes dans Arianespace
* L'Etat devrait récupérer E100-200 mlns-source
* Annonce prévue pendant le salon du Bourget-source
* Airbus Safran Launchers détiendra 75% d'Arianespace
(Actualisé avec précisions)
PARIS, 10 juin (Reuters) - Arianespace a vocation à être
contrôlée par Airbus Safran Launchers, coentreprise à parité
entre Airbus AIR.PA et Safran SAF.PA , a confirmé mercredi le
Premier ministre Manuel Valls, à l'issue d'une réunion
ministérielle sur la filière Ariane.
La cession des 34% d'Arianespace détenus par le Centre
national d'études spatiales (Cnes), un organisme public, devrait
rapporter à l'Etat entre 100 et 200 millions d'euros, a-t-on
précisé de source proche du dossier, confirmant la fourchette
citée par le quotidien Les Echos.
Le Premier ministre "a confirmé qu'Arianespace avait
vocation à être contrôlée par la coentreprise Airbus Safran
Launchers, via la cession des titres Arianespace détenus
actuellement par le Cnes", écrit Matignon dans un communiqué.
"Les négociations sur les conditions de réalisation de cette
opération industrielle vont donc se poursuivre sur cette base,
dans le respect des procédures habituelles", poursuit le texte.
L'annonce de l'opération est attendue au cours du salon
aéronautique du Bourget, qui ouvre ses portes le 15 juin près de
Paris, a également précisé la même source proche du dossier.
Arianespace, Airbus Group et le Cnes n'ont pas souhaité
commenter ces informations.
Cette opération permettra à la coentreprise "Airbus Safran
Launchers" (ASL), issue du rapprochement des activités lanceurs
des deux groupes, de prendre le contrôle d'Arianespace. Le
projet de cession des parts du Cnes, dévoilé en juin 2014,
devrait en effet porter à 75% la part conjuguée de l'avionneur
et du motoriste dans le lanceur.
ASL aura notamment pour mission de piloter le programme
Ariane 6, auquel 20 Etats membres de l'Agence spatiale
européenne (ESA) ont donné leur aval fin 2014. Cette fusée,
moins chère qu'Ariane 5 à laquelle elle succédera en 2020, devra
lutter contre la concurrence de l'américain SpaceX et celle,
prévisible, des pays émergents. ID:
(Jean-Baptiste Vey, Cyril Altmeyer et Gilles Guillaume, édité
par Jean-Michel Bélot)