ADP a surfé sur la croissance du trafic au premier semestre
information fournie par AOF 23/07/2024 à 18:08

(AOF) - ADP affiche un chiffre d'affaires de 2,88 milliards d’euros au 1er semestre, en croissance de 13,4 % sous l'effet de la croissance du trafic, en particulier à l'international, et de la bonne dynamique des activités commerciales. L’ EBITDA du gestionnaire d’aéroports atteint 943 millions d'euros, en hausse de 9,3 %, tiré notamment par la filiale turque TAV Airports. Le résultat net part du groupe ressort à 347 millions d'euros, en hausse de 64,5 %.

La dette financière nette atteint 8,57 milliards d'euros, pour un ratio d'endettement de 4,2 fois l'Ebitda. le groupe confirme ses hypothèses de trafic, ses prévisions et ses objectifs 2024-2025.

ADP vise une croissance annuelle du trafic passagers supérieure à 8% en 2024 et entre 3,5% et 5% pour Paris Aéroport. L'Ebitda devrait afficher une croissance annuelle supérieure à 4% en 2024 et supérieure à 7% en 2025. Le ratio d'endettement est attendu dans une fourchette cible de 3,5 à 4 fois l'Ebitda en 2025, "incluant d'éventuels projets de croissance externe ciblés à l'international".

"Approchant de son niveau de trafic 2019 à Paris et le dépassant à l'international, tout en ayant déjà surpassé le niveau d'Ebitda consolidé de 2019", le groupe "s'attend à progressivement enregistrer des taux de croissance proches de ceux connus avant la crise Covid-19".

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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.