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information fournie par AOF 02/10/2023 à 07:56

(AOF) - Au titre de l’exercice 2022-2023, le Groupe Bonduelle affiche une rentabilité opérationnelle courante de 65,9 millions d’euros à taux de change courants contre 52,8 millions d’euros l’exercice précédent, soit une marge opérationnelle courante de 2,7 % en données publiées. Après prise en compte des éléments non récurrents de - 11,7 millions d’euros sur l’exercice, principalement liés aux frais de réorganisation industrielle du frais en Amérique du Nord, son résultat opérationnel s’établit à 54,1 millions d’euros en données publiées contre une perte de - 65,2 millions d’euros il y a un an.

Sur cette période, son résultat net s'établit à 14,5 millions d'euros, contre 35,4 millions d'euros l'exercice précédent, soit 0,6 % du chiffre d'affaires.

Le chiffre d'affaires du Groupe Bonduelle, au titre de l'exercice 2022-2023 clos le 30 juin 2023, s'établit à 2,40 milliards d'euros soit une progression de 9,2 % en données publiées et 5% en données comparables par rapport à l'exercice précédent.

Les variations des devises ont eu un effet favorable de 4,2 % sur la croissance du groupe avec notamment une appréciation du dollar américain et plus notablement encore du rouble russe.

Quant à ses perspectives 2023-2024, face à un contexte de consommation difficile, le Groupe Bonduelle vise une progression de son chiffre d'affaires d'environ 5% à 2,53 milliards d'euros, et une marge opérationnelle supérieure à 3% (soit une rentabilité opérationnelle courante comprise entre 75 et 80 millions d'euros), tous deux à taux de change constant.

Ses prévisions sont alimentées par la confirmation du redressement des activités en Amérique du Nord, et une stricte gestion des coûts de structure, malgré des inflations toujours importantes et une évolution des devises impactant défavorablement les coûts de production.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.