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Vers une régulation de l'islam via son financement ?
information fournie par Reuters 05/07/2018 à 16:06

VERS UNE RÉGULATION DE L'ISLAM VIA SON FINANCEMENT ?

VERS UNE RÉGULATION DE L'ISLAM VIA SON FINANCEMENT ?

PARIS (Reuters) - Le consultant Hakim El Karoui, réputé proche d'Emmanuel Macron, a proposé à l'Elysée de réguler l'islam en France par le biais de son financement, dans le cadre des consultations menées par le chef de l'Etat en vue d'annonces à plusieurs reprises repoussées, rapporte Le Monde vendredi.

Dans une note de vingt pages présentée fin mars, Hakim El Karoui a proposé la création d'une association musulmane pour l’islam de France (AMIF) "composée et dirigée par des Français de confession musulmane", précise le quotidien.

Cette association "serait chargée de collecter suffisamment de fonds pour pouvoir financer le salaire et la formation des imams, la construction et l’entretien des lieux de culte, un travail théologique et des actions de lutte contre l’islamophobie et l’antisémitisme".

A terme, les ressources totales de l'AMIF pourraient atteindre plus de 100 millions d’euros. Soixante millions d'euros proviendraient d'une redevance sur le halal (30 centimes d’euro par kilo de viande, contre 8 actuellement). En échange, l'AMIF accorderait aux mosquées qui délivrent des cartes d’abattage et aux entreprises de certification "un visa", gage de sérieux pour les consommateurs.

Concernant le pélerinage à la Mecque, le "Hadj", seuls les voyagistes certifiés par l’AMIF auraient accès aux visas accordés chaque année pour l’Arabie saoudite. Ce service pourrait rapporter 13 millions d’euros annuels à l'association.

La part des dons directs défiscalisés à 75% pourrait elle atteindre 25 ou 30 millions d'euros, selon la note citée par Le Monde.

Les sommes récoltées par l'AMIF permettront de financer la rémunération des imams, des institutions chargées de leur formation, du financement de la construction et de la révovation des mosquées et la communication et les réseaux sociaux, ajoute le quotidien.

En contrepartie d'un "partenariat" avec l’Etat, l'AMIF aurait une "charte politique claire et républicaine" passant par l’"acceptation pleine et entière de la liberté de culte (…) de changer de culte ou de ne pas croire", le "respect de la laïcité", de l’"égalité hommes-femmes" et la "défense de la place des musulmans dans la citoyenneté française", selon Le Monde.

Contactée par Reuters, la présidence n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

Initialement prévues pour le premier semestre 2018, les annonces d'Emmanuel Macron sur "la question de l'islam de France et son organisation" sont désormais attendues pour la fin de l'année.

Le chef de l'Etat, qui souhaite notamment s'attaquer à la question du financement des lieux de culte et de la formation des imams, a prévenu en février qu'il ne dévoilerait "une proposition que quand le travail sera abouti" et revendiqué sa méthode consistant à "avancer touche par touche".

Pendant la campagne présidentielle, jugeant les musulmans de France "mal représentés", il avait notamment souhaité la mise en place d'une "nouvelle structure" ainsi que la formation des imams "sur le sol français et de façon adaptée aux valeurs de la République".

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 05 juillet 17:16

    avec Macron les reformes pour enrichires les plus riches d abord pour la securitées les immigrées la dette de l Etat et sont train de vie et le trop de fonctionnaires en 2022 ou après la saint glin glin


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