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Une mobilisation sociale pour "éveiller les consciences"
information fournie par Reuters 09/10/2018 à 11:19

UNE MOBILISATION SOCIALE POUR "ÉVEILLER LES CONSCIENCES"

UNE MOBILISATION SOCIALE POUR "ÉVEILLER LES CONSCIENCES"

par Caroline Pailliez

PARIS (Reuters) - La CGT et FO appellent ce mardi à une nouvelle journée de mobilisation contre la politique sociale du gouvernement, sans espoir de soulever les masses mais comme "un éveil des consciences", à l'heure où, selon eux, le mécontentement gronde.

Ces deux syndicats ainsi que Solidaires et Sud, les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'Unl, mais pas la CFDT qui critique une mobilisation "politique", appellent à protester contre une politique "idéologique" planifiant "la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs".

Entre 190 et 200 rassemblements sont attendus en France, dit la CGT. Il s'agit de la deuxième journée interprofessionnelle à laquelle se joint FO, après celle du 28 juin.

Neuf organisations de retraités seront également mobilisées pour dénoncer la sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation. Cinq des neuf syndicats de la fonction publique (CGT, Fédération autonome, FO, FSU et Solidaires) seront présents pour réclamer notamment le dégel de leur rémunération.

Malgré les appels répétés à manifester depuis l'élection d'Emmanuel Macron, la mobilisation est restée faible. La dernière mobilisation de ce type n'avait réuni que 2.900 personnes à Paris selon la police, 15.000 selon les organisateurs.

"C'est pas une question de rentrée sociale, c'est une question de prendre date et en même temps d'éveil des consciences", a dit mardi le secrétaire général de FO, Pascal Pavageau sur Europe 1.

Pour son homologue de la CGT, Philippe Martinez, "le 9, c'est une journée de rentrée pour marquer le paysage de nos exigences". "Notre objectif, c'est de cristalliser ces mécontentements et ces exigences au niveau interprofessionnel", a-t-il expliqué dans Le Figaro lundi.

L'un comme l'autre savent que cette journée ne mobilisera pas davantage que les autres, mais cela ne signifie pas pour autant que les salariés approuvent la politique d'Emmanuel Macron, disent-ils.

POPULARITÉ EN BAISSE

La popularité du chef de l'Etat est en chute libre dans les sondages, et ce mécontentement peut se traduire dans les entreprises par d'autres formes de mobilisation, comme le port d'un "brassard en grève", a dit Philippe Martinez, sur France 2.

Pour Pascal Pavageau "il ne faut jamais se réjouir du fait qu'une manifestation soit un pseudo échec quantitatif". Il craint que la colère des salariés ne prenne la forme d'une "radicalisation", de "prosélytisme, communautarisme, nationalisme". "Plein de choses en 'isme' qui ne sont pas syndicales et pas démocratiques", dit-il.

Philippe Martinez admet que les syndicats sont de moins en moins présents dans les entreprises, ce qui rend plus difficile la canalisation des revendications.

"Le monde du travail, ce n'est pas le même qu'il y a vingt ans, la précarité, les contractuels dans la fonction publique, les privés d'emploi, ça pèse sur le fait de se mobiliser", a-t-il dit sur France 2. "Un intérimaire ou un précaire, s'il dit qu'il n'est pas content, il n'a plus de boulot."

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a cependant jugé lundi que les organisations syndicales devaient avancer des "propositions innovantes" plutôt que d'organiser des manifestations aux "relents politiques".

"C'est une journée contre le gouvernement. Le boulot d'une organisation syndicale, ce n'est pas d'être pro ou anti-gouvernement, c'est de proposer des solutions concrètes pour les salariés, pour les travailleurs, pour les chômeurs", a-t-il expliqué sur BFM TV et RMC Info.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a dit mardi prendre note que tous les syndicats n'appelaient pas à manifester. "L'organisation syndicale représente les salariés, ce n'est pas forcément un combat politique contre le gouvernement", a-t-elle dit sur les mêmes chaînes.

La SNCF estime que l'impact des manifestations sur le trafic sera "quasi nul". Elle prévoit seulement "des perturbations mineures en Midi-Pyrénées, en Occitanie et en Aquitaine".

(Edité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 09 octobre 13:11

    S'ils avaient "conscience" de ce qu'ils font et des résultats, ils ne le feraient pas.....


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