En 1979, une femme âgée de 86 ans prononce en sa qualité de doyenne le discours d'ouverture du Parlement de Strasbourg après les premières élections européennes. Son nom : Louise Weiss. Un nom qui ne dit plus grand-chose aux Français d'aujourd'hui. Mais, en 1979, ses mots viennent couronner un engagement vieux de plus de 60 ans qui trouve son origine dans la Première Guerre mondiale.Elle est née à Arras, dans une famille aisée, mais c'est en Alsace et en Lorraine que plongent ses racines. Louise Weiss vit ainsi de près, avant 1914, les relations difficiles entre la France et l'Allemagne, et cette jeune agrégée de lettres, devenue infirmière durant le conflit, s'adonne ensuite au journalisme en signant d'un pseudonyme masculin. À Paris, elle rencontre les futurs dirigeants de la Tchécoslovaquie, Bénès et Masaryk, alors en exil, et milite pour la naissance des petits pays d'Europe centrale sur les décombres de l'empire austro-hongrois.« Le Point », en partenariat avec RTL, lance une consultation pour choisir quelle personnalité pourrait incarner l'euro sur les billets de banque.L'aventure Europe nouvelleDès 1918, elle est la tête pensante de la revue L'Europe nouvelle, qui milite pour le rapprochement entre les peuples européens. Elle y attire des gens aussi brillants que Louis Joxe, alors jeune agrégé d'histoire, et soutient les appels au pacifisme d'Aristide Briand, surnommé le « pèlerin de la paix ». On est au milieu...
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