Elles sont cinq, de trois générations différentes. Elles se sont réunies dans un café. C'est samedi, l'après-midi. La veille des législatives. Au Gourmet, La Marsa, il n'y a presque personne. Elles parlent. Elles partagent leurs doutes. Les noms des candidats ponctuent la discussion : « Karoui », « Olfa Terras », « Youssef Chahed ». Toutes s'interrogent sur le vote. Pour qui faut-il voter ? Quel choix intelligent faire ? Comme un condensé du pays, ce quintette féminin se pose les bonnes questions mais peine à trouver des réponses satisfaisantes. « Qu'est-ce qu'on va faire », lâche la plus jeune.Lire aussi La Tunisie vote sans engouement pour ses députésLire aussi Tunisie : les poids lourds des législativesLa remontada des islamistesVendredi, 22 h 55. « L'oracle » a partagé trois mots et des points de suspension sur sa page Facebook : « C'est très serré? » Un internaute s'amuse : « Il essaye un jeans chez Zara ? » Le fondateur de Sigma Conseils balance, l'air de ne pas y toucher, la petite phrase qui agitera le marigot. À une heure du silence électoral. Le parti de Nabil Karoui, Au c?ur de la Tunisie, est désormais talonné, voire chatouillé par les islamistes d'Ennahdha. Les deux partis sont si proches qu'ils sont dans la marge d'erreur des sondeurs. L'arrestation du fondateur de Nessma TV a fait fondre son potentiel de voix. Crédité de plus de 25 % des voix en juin/juillet, sa mise en détention provisoire...
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