Il ne voulait pas être un « politicien ». Il l'a dit à maintes reprises. Face aux députés, il n'a jamais mâché l'ampleur de son mécontentement. Lui, ministre de la Défense, se rendait aux obsèques de soldats alors qu'à l'ARP on se querellait sur des sujets purement politiciens. Il avait souhaité démissionner en 2018, mais le président de la République avait refusé. Euphémisme : la politique n'est pas son sport favori. Vêtu de son immuable costume anthracite, cravate rouge sur chemise blanche, l'homme n'est pas rodé aux us de la communication politique et visiblement ne le souhaite pas. Il se présente non comme un candidat classique, mais comme un recours. Il n'est pas soucieux de paraître aimable, il dit les choses, envoie bouler une question qui ne lui convient pas. Il est un toubib devenu ministre des Rrmées, un haut fonctionnaire qui devient candidat.Lire aussi Tunisie : petit guide de la présidentielleAdversaire n° 1 du chef du gouvernementIl ne retient pas ses coups à l'égard de Youssef Chahed. Membre de son gouvernement depuis deux ans, Abdelkarim Zbidi relève cependant des prérogatives du président de la République. Il estime que le bilan économique du gouvernement est « catastrophique », cite « un taux de croissance qui n'excède pas les 1,1 % ». Et il dit qu'il ne faut « pas chercher de midi à quatorze heures pour savoir qui est à l'origine de l'arrestation de Nabil Karoui ». Lorsqu'on lui cite le nom de...
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