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Tenue de ville exigée à l'Assemblée nationale
information fournie par Reuters 24/01/2018 à 16:38

TENUE DE VILLE EXIGÉE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

TENUE DE VILLE EXIGÉE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

PARIS (Reuters) - Les députés français doivent se présenter à l'Assemblée en tenue de ville, sans arborer ni signe religieux ni logos commerciaux, a décidé mercredi le bureau de l'institution en réponse à certaines libertés prises depuis le début de la législature.

Un nouveau "dress code" à rapprocher de l'émoi suscité par le comportement de certains députés de La France insoumise (LFI), qui ont multiplié depuis leur élection, en juin, les incidents dans l'hémicycle.

Si la cravate n'est plus obligatoire depuis le début de la nouvelle législature, la "tenue de ville" est exigée.

"La tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l'hémicycle doit rester neutre et s'apparenter à une tenue de ville", a précisé le bureau de l'Assemblée, qui regroupe les dirigeants des groupes politiques représentés.

"Elle ne saurait être prétexte à l'expression d’une quelconque opinion. Est ainsi notamment prohibé le port de tout signe religieux ostensible, d'un uniforme, de logos ou messages commerciaux ou de slogans de nature politique", est-il souligné.

De même, il est précisé que, dans l’hémicycle, "l'expression est exclusivement orale", ce qui interdit aux élus le recours à des graphiques, pancartes et autres objets.

Ces mesures ont été votées par la majorité des 22 membres du bureau, à l'exception de la députée LFI Clémentine Autain.

En juillet, les députés LFI avaient refusé de porter une cravate en séance et, faute de précision dans le règlement, avaient obtenu gain de cause.

Le ton est monté d'un cran début décembre lorsque François Ruffin est monté à la tribune revêtu d'un maillot d'une équipe de football de sa circonscription.

Sa sanction - financière - infligée sur le champ par le président de l'Assemblée a été ensuite confirmée à la mi-décembre lors de la précédente réunion du bureau.

Les députés du groupe LFI se sont fait également remarquer lors d'un débat sur la baisse des aides au logement en brandissant des conserves pour illustrer les sacrifices ainsi demandés aux allocataires.

Dénonçant un "acharnement", Clémentine Autain a dénoncé des mesures qui "visent à museler l'opposition".

"C'est un règlement absurde qui porte le parfum de l'ancien monde. Ce n'est pas digne d'une Assemblée nationale du XXIe siècle. Il y a un acharnement.", a-t-elle déclaré.

Le bureau a également pris une série de mesures en faveur des collaborateurs de députés, en revalorisant de 10% le crédit-collaborateurs. Les élus disposent désormais d'une enveloppe de 9.900 euros par mois à cette fin, contre 9.000 euros auparavant.

Autre décision : la suppression progressive des facilités accordées aux anciens présidents de l'Assemblée nationale - bureau, secrétariat, voiture avec chauffeur pour dix ans.

Limités pour Bernard Accoyer et Claude Bartolone, ces avantages devraient disparaître avec l'actuel président, François de Rugy.

(Emile Picy, avec Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 24 janvier 18:20

    C'est vrai que certains étaient en pyjama.


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