Trop d'impôt tue l'impôt et le projet extravagant caressé par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est de ceux que l'on peut qualifier de contreproductifs. Dévoilé lundi devant une filière automobile qui attendait béatement une carotte, c'est un coup de bâton qu'on lui a assené sans que l'assistance salue autrement l'ampleur du projet que par quelques applaudissements. À cela une bonne raison, l'intégralité des 50 millions d'euros de recettes supplémentaires devraient leur revenir en guise de soutien à la filière en difficultés. Mais c'est bien sur l'automobile elle-même que ces fonds seront prélevés, l'État donnant d'une main ce qui a été pris de l'autre. Selon sa mauvaise habitude.Bruno Le Maire, à la recherche constante de financements nouveaux et anticipant la baisse de recettes fiscales due à l'amélioration constante des émissions des voitures neuves, a trouvé. Ce sont donc les voitures au-delà du plafond actuel de 172 grammes de CO2/km, déjà taxées à 12 500 euros au 1er janvier prochain, qui devraient être frappées. Au risque d'étrangler définitivement ce marché déjà en souffrance.Lire aussi « Kafka sévit à Bercy, au service du malus automobile » Beaucoup d'automobilistes ne se sentent pas du tout concernés en France. À juste titre, rappelle Thierry Lespiaucq, président de Volkswagen Group France, « 60 % du marché dit-il se portent sur des voitures du type Twingo ou Clio. En réalité, la mesure, si elle...
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