Décidément, Aramco est à la pointe des nouvelles formes de guerre. Après avoir subi en 2012 l'une des pires cyberattaques de l'histoire, avec plusieurs dizaines de milliers d'ordinateurs infectés, le géant pétrolier saoudien a été visé samedi 14 septembre par une attaque qui, si l'usage de drones est confirmé, sera probablement la plus violente menée jusqu'à présent par ce type d'appareil. Le raid a partiellement détruit deux sites cruciaux à Khouraïs et Abqaïq (la plus grande usine mondiale de transformation de brut), amputant de 50 % la production d'Aramco, soit environ 5 % la production mondiale de pétrole? !En 2012 comme aujourd'hui, c'est l'Iran qui était au centre des soupçons. Subissant de plein fouet des embargos lui interdisant l'accès à certaines technologies de pointe, le pays est devenu expert dans le développement et l'utilisation d'armes asymétriques, permettant de frapper fort avec du matériel rustique et bon marché. Téhéran fournit ces outils aux groupes qu'il soutient dans la région : le Hamas en Palestine, le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Syrie et en Irak et les rebelles houthis au Yémen. Ces derniers ont d'ailleurs revendiqué les frappes en Arabie saoudite, même si les observateurs doutent qu'un groupe rebelle aussi limité puisse mener une attaque d'une telle ampleur.Lire aussi Attaque de drones en Arabie: l'Iran réfute les accusations américainesAucune preuve d'utilisation de dronesLe...
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