Robert Mugabe se voyait président à vie. « Pourquoi trouver un successeur ? » interrogeait en mars 2016 sur la télévision publique zimbabwéenne celui qui affirmait vouloir vivre « jusqu'à 100 ans ». Ancien chef de guérilla et héros de l'indépendance, il était devenu un despote accroché à son pouvoir, à la tête d'un régime répressif. Il laisse un pays plongé dans une grave crise économique, où 90 % de la population est au chômage.L'homme qui a apporté l'indépendance au ZimbabweNé le 21 février 1924, Robert Mugabe, issu de l'ethnie majoritaire Shona, passe son enfance chez les jésuites. À l'âge de 17 ans, il part en Afrique du Sud étudier l'anglais et l'histoire. Il y découvre aussi le marxisme. Devenu enseignant, il exerce notamment au Ghana, premier pays africain à avoir connu l'indépendance, en 1957. De retour en Rhodésie en 1960, il participe à la création de l'Union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu), dont il prendra le contrôle en 1975. Emprisonné en 1964, il s'engage dans la guérilla dès sa libération, dix ans plus tard. Au sein du Front patriotique du Zimbabwe, qu'il dirige avec Joshua Nkomo, il combat le gouvernement blanc et ségrégationniste de Ian Smith.L'Afrique australe est alors en pleine mutation, traversée par les mouvements de libération. Les « États de la ligne de front » s'organisent dans la région contre le régime d'apartheid en Afrique du Sud, tandis que la domination...
Robert Mugabe, l'homme qui vivait pour le pouvoir
information fournie par Le Point 06/09/2019 à 10:41
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