Au sein de l'association SOS Retraites, on retrouve quatorze professions libérales (avocats, médecins, pilotes de ligne, etc.) unies contre la réforme des retraites initiée par le gouvernement d'Édouard Philippe. Ces activités n'ont guère de points communs sauf de disposer de caisses de retraite autonomes, bien gérées et ne faisant pas appel à l'argent public. Elles sont menacées d'être intégrées au régime universel par la réforme en discussion.Ainsi en est-il de la Caisse de retraite du personnel navigant (CRPN) qui obéit à un régime règlementé (défini par l'État) depuis 1952, mais à gestion privée paritaire salariés-employeurs, cotisant respectivement à hauteur de 36 % et 64 %. La CRPN dispose d'un fabuleux trésor de guerre de 5 milliards d'euros de réserves, dont les produits financiers compensent largement le déficit technique annuel entre le montant des cotisations (476 millions d'euros en 2017) et celui des pensions (598 millions d'euros). Le rapport actifs/pensionnés est de 1,34, des chiffres extraits des comptes de la CRPN, dont la direction ne souhaite pas s'exprimer.PerdantsPlusieurs aspects de la réforme en gestation inquiètent les pilotes de ligne et plus particulièrement le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) majoritaire. « Pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous » est le leitmotiv de la réforme. Or le retour d'un euro en pension avec le régime universel demande 18 ans contre 12 ans...
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