Archevêque de Marseille (depuis 2006) et président de la Conférence des évêques France (depuis 2013), Mgr Georges Pontier, quittera, à 76 ans, ses fonctions début juillet. Pour Le Point, après le sommet des évêques à Rome auquel il a participé, il revient sur l'actualité brûlante de ces derniers jours au cours de desquels l'Église catholique a été sérieusement malmenée, sur tous les fronts. Entretien sans langue de boisQuoique tardif, le récent sommet des évêques à Rome représente un tournant majeur dans la lutte de l'Église contre les abus sexuels puisqu'il a été celui de la libération de la parole, de la repentance et de l'interpellation. Pourtant, la presse n'a souvent retenu que la colère des associations de victimes face à l'absence de « mesures concrètes » telles que les avait annoncées le pape. Comment réagissez-vous? ?Mgr Georges Pontier : Nous avons vécu quatre jours importants et chargés d'émotion. Il ne s'agissait pas d'une assemblée de décisions, mais de prise de conscience, à l'échelle de l'Église universelle, de l'ampleur du problème. Suivant les cultures, les histoires et les continents, l'approche face aux abus sexuels est très différente, surtout en ce qui concerne la nécessité de la prise de parole. Dans certains pays d'Afrique, notamment, le cheminement de la pensée n'est pas le même qu'en Occident, par exemple ; rien n'a été mis en place pour écouter, il n'y a pas d'obligation de...
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