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Manifestation syndicale pour influer sur le "grand débat"
information fournie par Reuters 19/03/2019 à 10:59

MANIFESTATION SYNDICALE POUR INFLUER SUR LE "GRAND DÉBAT"

MANIFESTATION SYNDICALE POUR INFLUER SUR LE "GRAND DÉBAT"

PARIS (Reuters) - La CGT, Force ouvrière, Solidaires et les syndicats étudiants Unef et UNL manifestent ce mardi pour réclamer un tournant dans la politique sociale d'Emmanuel Macron, alors que les propositions de réformes pour répondre à la crise des "Gilets jaunes" sont attendues dans les prochaines semaines.

Entre 130 et 150 manifestations sont prévues sur le territoire, selon la CGT, afin de "gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation".

Des préavis de grève ont été déposés dans la Fonction publique, notamment dans l'Education nationale, dans les transports urbains ou encore le ramassage des déchets. Des blocages sont également prévus.

"On a de bonnes remontées. La plupart des fédérations (...) y compris les moins enclines à manifester habituellement, appellent clairement à prendre part aux mobilisations", a dit à Reuters le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

Il s'agit de la première manifestation interprofessionnelle à laquelle Force ouvrière participe depuis le 9 octobre, laissant présager une mobilisation plus marquée que la dernière manifestation interprofessionnelle de la CGT, le 5 février.

Quelque 300.000 personnes selon les organisateurs, 137.000 selon le ministère de l'Intérieur, dont de nombreux "Gilets jaunes", avaient défilé avec les mêmes slogans.

"Il y a une colère qui monte puisque tout le monde s'aperçoit, sur les annonces qui sont faites, qu'on continue à dérouler les réformes, mais on ne répond pas à des choses majeures, comme plus de justice sociale", a dit à Reuters Fabrice Angéï, secrétaire confédéral de la CGT.

NE PAS RESTER "MUETS"

Pour Yves Veyrier, "les syndicat ne pouvaient pas (...) rester spectateurs, muets, dans le contexte actuel et, a fortiori, au sortir du grand débat".

Le "grand débat national", mis en place en réponse à la crise des "Gilets jaunes", est entré dans sa dernière ligne droite cette semaine avant l'annonce, de la mi-avril à l'été, des propositions de l'exécutif.

"On a été reçus à L'Elysée le 10 décembre, on a été reçus à Matignon à plusieurs reprises (...) mais les réponses données n'ont pas éteint la contestation et ne répondait pas à ce qui nous paraissait nécessaire, sur la question des salaires en particulier", dit Yves Veyrier.

Il regrette que les autres syndicats représentatifs du privé, la CGT, la CFE-CGC et la CFTC, ne se joignent pas à l'appel mais dit être en contact constant avec eux.

La CFDT a présenté début mars ses 66 propositions élaborées avec 18 autres associations, ONG et syndicats, dont la Fondation Abbé Pierre et la Fondation Nicolas Hulot, pour "allier justice sociale, lutte contre les inégalités et transition écologique".

Elle appelle notamment l'exécutif à impliquer davantage les corps intermédiaires dans ses décisions.

Le contexte social a été marqué samedi par un regain de violences à Paris, en marge des manifestations des "Gilets jaunes". A l'issue des incidents, 250 personnes ont été placées en garde à vue, dont 21 mineurs, selon le parquet de Paris.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)

3 commentaires

  • 19 mars 12:08

    Vu qu'il y a toujours une bonne raison pour certains d'être mécontents, je ne donne pas cher de notre démocratie. On voit bien que les revendications des uns énerve les autres et réciproquement. On est en train d'assister à l'éclatement du consensus démocratique français.


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