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Macron en "itinérance" mémorielle et politique dans le Nord et l'Est
information fournie par Reuters 02/11/2018 à 09:49

MACRON EN "ITINÉRANCE" MÉMORIELLE ET POLITIQUE DANS LE NORD ET L'EST

MACRON EN "ITINÉRANCE" MÉMORIELLE ET POLITIQUE DANS LE NORD ET L'EST

par Marine Pennetier

PARIS (Reuters) - Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron entame dimanche à Strasbourg une "itinérance mémorielle" qui le conduira dans l'Est et le Nord, l'occasion également pour le chef de l'Etat de renouer avec le monde rural et d'adresser un message aux territoires après des mois de crispations.

En l'espace d'une semaine, le président se rendra sur plusieurs lieux emblématiques de la Grande Guerre - Verdun, Notre-Dame-de-Lorette et la clairière de Rethondes - mais également "dans des territoires où les plus hautes autorités de l’Etat ne se sont jamais rendues", souligne-t-on à l'Elysée.

"Il s'agit de donner du sens au combat du poilu, ouvrier, paysan, instituteur tombé au champ d'honneur, de rappeler de qui nous sommes les héritiers et de partager cette mémoire."

Au total, le chef de l'Etat, qui sera accompagné sur des étapes de certains de ses ministres, traversera deux régions et onze départements en l'espace d'une semaine.

Après Strasbourg, où il assistera dimanche soir dans la cathédrale à un concert avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, il se rendra lundi à Morhange (Moselle) où 27.000 soldats français ont été tués le 22 août 1914.

La journée de mardi le conduira des Eparges (Meuse) - théâtre d'une bataille éponyme en 1915 - au champ de bataille de Verdun avant de rejoindre Reims où il inaugurera avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, la "Force Noire", un monument hommage aux forces africaines.

Après une étape à Charleville-Mézières (Ardennes), où le conseil des ministres se tiendra mercredi matin, Emmanuel Macron se rendra à la Flamengrie (Nord) où le premier coup de clairon du cessez-le-feu a retenti le 7 novembre 1918.

MERKEL ET MAY SUR "L'ITINÉRANCE"

Il ira ensuite à Maubeuge, théâtre d'une bataille en août 1914, puis à Lens, rasée et envahie dès octobre 1914, avant de gagner vendredi Notre-Dame-de-Lorette et la ville d'Albert, transformée en champ de ruines après la bataille de la Somme d'août 1918. Il sera à cette occasion accompagné par la Première ministre britannique Theresa May.

Son "itinérance" s'achèvera samedi 10 novembre par une cérémonie, à laquelle participera la chancelière allemand Angela Merkel, dans la clairière de Rethondes, à Compiègne (Oise) où fut signé l'armistice du 11 novembre 1918.

"On est dans les pas de Helmut Kohl et de François Mitterrand à Verdun" où le chancelier allemand et le président français étaient apparus main dans la main en 1984. Compiègne "c'est le lieu de la revanche, ce sera le lieu de l'ultime réconciliation si besoin était."

Au-delà de l'aspect purement mémoriel, ce déplacement sera aussi l'occasion pour Emmanuel Macron d'adresser un message à des territoires lourdement frappés le chômage.

Ces régions "n’ont pas vécu que les guerres, elles ont également vécu la désindustrialisation et les coups de boutoir de la mondialisation", a-t-il dit dans une interview à Ouest-France publiée jeudi, ajoutant qu'il voulait " montrer que ce sont des territoires d’avenir " en insistant sur les projets pour une ambition industrielle.

Des échanges avec des investisseurs, des élus locaux pour parler "avenir des territoires", et des habitants sont notamment prévus - le chef de l'Etat a reçu en amont en début de semaine à l'Elysée des élus des Hauts-de-France et du Grand Est.

"Le président arrivera avec des solutions, des projets ou des réponses sur des dossiers divers qui peuvent être problématiques, ou qui peuvent simplement apporter des solutions à des problèmes locaux, dans le domaine de l’industrie, de la santé, de l’infrastructure etc.", dit-on à l'Elysée.

"CÉLÉBRER LA PAIX" A PARIS

Pour le chef de l'Etat, qui peine toujours à se départir de son image de "président des riches" et "des villes" que lui a accolée l'opposition, l'enjeu de la reconquête de l'opinion dans les territoires est de taille à l'heure où sa cote de confiance continue de chuter dans les sondages.

Si la question des Ephad et du plan pauvreté sont au programme de son déplacement, une étape sur le site de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), menacée de fermeture, n'est elle toutefois pas à l'ordre du jour, selon son entourage.

Point final de la semaine mémorielle, la cérémonie de commémoration de l'armistice se tiendra dimanche en présence d'une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Donald Trump, Angela Merkel et Vladimir Poutine.

Cette cérémonie sera suivie dans l'après-midi par un Forum de la paix, un "moment d'échanges" qui a vocation à devenir annuel et qu'Emmanuel Macron voit comme "une nouvelle étape de la prise de conscience internationale". Cette première édition sera ouverte par un discours d'Angela Merkel - "un geste symbolique qui témoigne de la réconciliation et de l'amitié franco-allemande" selon l'Elysée.

L'objectif est de célébrer la paix retrouvée sur le continent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce à l'Union européenne, a expliqué Emmanuel Macron dans Ouest-France.

Contrairement au Traité de Versailles de 1918 qui a "humilié" l'Allemagne, les dirigeants de l'après Seconde Guerre mondiale "ont décidé, non pas de mettre à genoux celui qui a perdu, mais de mettre ensemble ce avec quoi on se faisait la guerre : le charbon et l’acier", a-t-il souligné.

Emmanuel Macron a d'ailleurs dramatisé les défis posés par la vague populiste qui a déferlé sur plusieurs pays européens, se disant "frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres" [nL8N1XC48O].

(avec Jean-Baptiste Vey et Michel Rose, édité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 02 novembre 10:32

    bidochon2 et sa clique en déshérence ... pas en itinérance. C'est fini grand bidochon2 tes discours on n'en veut plus, regarde mon gilet jaune.


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