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Les familles d'enfants de djihadistes en appellent à Macron
information fournie par Reuters 22/11/2018 à 19:09

PARIS (Reuters) - Les familles de femmes françaises qui ont rejoint les rangs de l'Etat islamique (EI) en Syrie en appellent à Emmanuel Macron pour que leurs petits-enfants emmenés ou nés sur place soient épargnés par la coalition internationale.

"Nous vous demandons d’intervenir dans l’urgence pour que nos petits-enfants français, emmenés malgré eux en Syrie, ne soient pas tués par l’armée française et les forces de la coalition internationale", écrivent ces parents de jeunes femmes radicalisées, réunis dans le collectif "Familles unies".

Dans ce courrier daté de mercredi et dont Reuters a obtenu copie, ils disent recevoir des messages de leurs filles "terrifiées" qui font état de Français, notamment des femmes et des enfants, tués sous les bombes de la coalition.

Ils précisent ainsi que 34 petits-enfants de membres du collectif ont été tués le 13 novembre et que d'autres sont désormais orphelins.

"Des femmes avec leurs enfants en grand nombre se sont fait mitrailler dans la rue" où elles faisaient la queue pour du pain, ajoutent les auteurs de la lettre, selon qui "des bombes au phosphore blanc ont été utilisées".

Des sources françaises avaient fait état fin octobre de la décision du gouvernement français de préparer le rapatriement de Syrie d'enfants mineurs mais sans leurs mères.

Rien n'est cependant venu confirmer depuis qu'une telle opération était effectivement engagée et l'étau s'est encore resserré sur les dernières poches de résistance de l'EI, dans les secteurs d'Idlib et de Hajine, près de la frontière irakienne, où des djihadistes français se seraient retranchés avec leurs familles.

"Nous ne voulons pas soustraire nos enfants à la justice", écrivent les parents des Français pris au piège dans ces poches ou détenus par les forces kurdes.

"Ils doivent rendre des comptes pour s’être rendus en Syrie, pour appartenance à une idéologie djihadiste. Ils ont été manipulés et embrigadés par Daech sur le territoire français", ajoutent-ils. "La majorité de nos petits-enfants sont en bas âge et sont assurément innocents. Ils n’ont pas demandé à partir ou à naître dans un pays en guerre."

Ces parents accusent le gouvernement français de ne laisser "aucune chance de survie" à leurs enfants et petits-enfants.

"Selon les conventions internationales, la France doit secours et protection à ses ressortissants, surtout aux enfants, y compris dans les conflits armés", concluent-ils. "Nous (...)demandons simplement que nos filles et nos petits-enfants échappent à cet enfer (...) Ce sont aussi des enfants de la République. Sauvez ceux qui peuvent encore l’être."

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

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