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Les aides sociales coûtent "trop de pognon", dit Macron
information fournie par Reuters 13/06/2018 à 10:11

LES AIDES SOCIALES COÛTENT "TROP DE POGNON", DIT MACRON

LES AIDES SOCIALES COÛTENT "TROP DE POGNON", DIT MACRON

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron estime dans une vidéo diffusée mercredi que les aides sociales coûtent "trop de pognon" sans sortir "les gens de la pauvreté", des propos susceptibles de lui valoir de nouvelles critiques sur le thème du "président des riches".

Cet enregistrement a été diffusé par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye sur Twitter dans la nuit, quelques heures avant un discours du chef de l'Etat devant le 42e congrès de la Mutualité française, à Montpellier, censé "redonner de la cohérence à l'approche sociale" de l'exécutif.

"On met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif", dit-il dans cet enregistrement d'une réunion de travail à l'Elysée. "Donc, toute notre politique sociale, c'est qu'on doit mieux prévenir, ça nous coûtera moins ensemble, et on doit mieux responsabiliser tous les acteurs."

"On met un pognon de dingue dans des minima sociaux, les gens, ils sont quand même pauvres, on n'en sort pas. Les gens qui naissent pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres ils restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir", ajoute-t-il. "Sur la santé c'est pareil."

Le chef de l'Etat devait notamment confirmer à Montpellier sa promesse de prise en charge à 100% des lunettes, prothèses dentaires et auditives en 2022.

La réforme du système social, jugé "inefficace" par Emmanuel Macron et son Premier ministre, Edouard Philippe, suscite des inquiétudes dans l'opposition et des réserves dans les rangs de la majorité présidentielle. Des craintes que l'enregistrement diffusé mercredi risque d'alimenter.

LE MAIRE DONNE RAISON À MACRON

"Comme d’habitude, Macron flatte les égoïsmes et surfe sur les clichés - les pauvres ne font pas d’efforts, trop d’aides - afin de promouvoir une politique libérale qui ne fera qu’accroître la détresse et pauvreté", a ainsi réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur Twitter.

Interrogé par RTL, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a pour sa part pris la défense du chef de l'Etat, à qui il a donné raison.

"Sur le fond, je pense qu'il a raison", a-t-il dit. "On met beaucoup d'argent dans notre politique sociale, et tant mieux, parce que je pense que c'est ce qui fait justement le contrat social français."

"Mais il faut que cet argent soit bien employé, c'est-à-dire qu'il permette à tous ceux qui en bénéficient de sortir de la pauvreté, de sortir du chômage, de sortir de l'inactivité et c'est là que le bât blesse", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas le cas et c'est exactement ce que le président de la République veut régler et ce que nous voulons tous régler."

Il a rejeté l'idée que les propos enregistrés du chef de l'Etat puissent être considérés comme une provocation.

"C'est une réunion de travail, il ne s'adresse pas aux Français. C'est un langage de réunion de travail où on se dit les choses librement", a fait valoir Bruno Le Maire.

Le ministre de l'Economie et des Finances n'en a pas moins redit que le gouvernement entendait passer au crible toutes les dépenses publiques, y compris les dépenses sociales et les aides aux entreprises, pour faire des économies.

"J'ai déjà dit que si nous voulions faire des économies, il faudrait regarder toutes les dépenses publiques (...) Mais à chaque fois avec un objectif : que ça marche mieux", a-t-il dit.

(Marine Pennetier et Emmanuel Jarry)

13 commentaires

  • 13 juin 10:31

    Les aides sociales sont un bien nécessaire mais il ne faudrait les distribuer qu'aux seuls français respectant les lois de la république


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