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Le Sénat adopte la programmation militaire 2019-2025
information fournie par Reuters 29/05/2018 à 18:09

LE SÉNAT ADOPTE LA PROGRAMMATION MILITAIRE 2019-2025

LE SÉNAT ADOPTE LA PROGRAMMATION MILITAIRE 2019-2025

PARIS (Reuters) - Le Sénat a adopté mardi par 326 voix contre 15 le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour 2019-2025, une manne promise de 295 milliards d'euros afin de combler un lourd déficit d'effectifs et d'équipements pour les forces armées.

Le texte avait été voté à une large majorité le 27 mars en première lecture à l'Assemblée nationale par 389 voix contre 37.

Une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs doit désormais se réunir pour trouver une version commune aux deux chambres, ouvrant la voie à l'adoption définitive de cette nouvelle LPM, très attendue par des armées en "surchauffe opérationnelle".

"Nous venons ensemble d'envoyer à nos armées un message clair : les privations sont finies, le renouveau commence", s'est félicitée la ministre des Armées, Florence Parly.

"Un accord en CMP est je crois à portée de main si vous, parlementaires, posez la seule question qui vaille, au-delà des egos ou bien des querelles partisanes : souhaite-t-on ou non donner aux armées tous les moyens dont elles ont cruellement besoin?", a-t-elle ajouté.

Les sénateurs ont étoffé le texte ou apporté des modifications lors du débat, excluant notamment du périmètre de la LPM le financement du Service national universel (SNU), dont les contours et le budget sont toujours à l'étude.

Ils ont renforcé les moyens de contrôle de la délégation parlementaire au renseignement et souhaité que le gouvernement présente chaque année aux présidents des commissions de la Défense de l'Assemblée et du Sénat les enjeux et évolutions de la programmation budgétaire.

"FRAGILITÉS"

La LPM s'engage sur "un budget sincère", dont 198 milliards de crédits garantis pour la période 2019-2023.

Les opérations extérieures (Opex) et missions intérieures (Sentinelle et Vigipirate), systématiquement sous-budgétées dans les lois de finances, bénéficieront d'une "provision plus réaliste". Fixée à 650 millions d'euros en 2018 contre 450 millions en 2014-2017, elle passera à 1,1 milliard en 2020.

De 32,4 milliards en 2017 (en euros courants et hors pensions), le budget global devrait atteindre 44 milliards en 2023, soit une hausse de trois milliards d'euros à cette date après une progression annuelle de 1,7 milliard, avec l'objectif d'un effort équivalent à 2% du PIB en 2025.

La perspective reste toutefois en suspens pour 2024 et 2025, années pour lesquelles les ressources seront déterminées après révision de la LPM en 2021 en fonction des indicateurs macroéconomiques.

"Ce texte redonne de la crédibilité au politique", a affirmé Bernard Cazeau, pour La République en Marche.

S'il concède que la LPM "va dans le bon sens", le président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat, Christian Cambon (Les Républicains), a estimé qu'elle souffrait "de fragilités".

"Plutôt que d'étaler cet effort de manière continue sur la période, (...) vous concentrez les deux tiers de la programmation sur le dernier tiers du calendrier après 2022", a-t-il déploré.

"De cette programmation trop étalée dans le temps résulteront sûrement de graves tensions sur nombre d'équipements anciens dont certains resteront en activité encore longtemps", a-t-il ajouté, citant notamment les véhicules de l'avant blindé (VAB) et les hélicoptères Gazelle dont les militaires dénoncent l'obsolescence.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

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