« Notre espoir, c'est d'obtenir justice pour des dizaines de milliers d'Ougandais devant les tribunaux français. » Dickens Kamugisha, directeur d'une ONG ougandaise spécialisée dans la gouvernance minière, se veut optimiste. Il vient de participer à la mise en demeure du groupe Total pour ses activités en Ouganda. En tout, 6 associations, dont 4 ougandaises (AFIEGO, CRED, NAPE/Amis de la Terre Ouganda, NAVODA) et deux françaises (les Amis de la Terre, Survie), ont annoncé mardi avoir sommé la multinationale pétrolière et gazière de se conformer à la loi sur le devoir de vigilance.Cette mise en demeure concerne notamment le projet pétrolier « Tilenga », auquel sont associés le britannique Tullow et le chinois CNOOC, mais dont Total est le principal opérateur. Situé le long du Lac Albert, un des grands lacs africains de la région, il s'étire jusque dans l'immense aire naturelle protégée de Murchison Falls, à l'ouest de laquelle une partie des quelque 400 puits de pétrole de Tilenga doivent être forés. La construction d'une zone industrielle et d'une raffinerie est également prévue. En 2020, ce complexe intégré devrait produire environ 230 000 barils de brut par jour. Il s'accompagne d'un projet d'oléoduc de 1 445 kilomètres (EACOP) entre Hoima, en Ouganda, et Tanga, sur la côte tanzanienne.Pas de cartographie des risques« Nous espérons que la justice française reconnaîtra les risques que fait courir ce projet. Quand Total a...
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