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Le fils du commandant Massoud critique "l'opacité" de l'accord entre Washington et les taliban
information fournie par Reuters 06/09/2019 à 14:58

LE FILS DU COMMANDANT MASSOUD CRITIQUE "L'OPACITÉ" DE L'ACCORD ENTRE WASHINGTON ET LES TALIBAN

LE FILS DU COMMANDANT MASSOUD CRITIQUE "L'OPACITÉ" DE L'ACCORD ENTRE WASHINGTON ET LES TALIBAN

JANGALAK, Afghanistan (Reuters) - Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmad Shah Massoud, héros assassiné de la résistance contre l'occupation soviétique, estime que l'opacité entourant l'accord de paix négocié entre les Etats-Unis et les taliban comporte un grave danger.

Ahmad Massoud, qui était âgé de douze ans lorsque son père a été assassiné, deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, fait partie des chefs politiques afghans sceptiques face à l'accord annoncé cette semaine par Washington mais dont les détails restent secrets.

Cet accord, dit-il dans une interview accordée à Reuters, est "très opaque" et "s'est produit à huis clos".

"Nous considérons qu'un accord de paix est une grande occasion, mais la façon dont il a été géré est malheureusement source de déception. Nous voulons de la clarté, nous voulons que des gens de tout le pays y soient associés", ajoute-t-il.

Le fils Massoud s'exprimait à l'issue d'un rassemblement d'une dizaine de milliers de partisans jeudi devant le mausolée érigé en mémoire de son père, dans la Vallée du Panshir. S'il est encore novice sur la scène politique afghane, l'aura de son père transmise par son patronyme donne du poids à son discours.

L'accord présenté cette semaine à Kaboul par l'envoyé spécial de l'administration Trump, Zalmay Khalilzad, pourrait déboucher sur le retrait de milliers de soldats américains actuellement déployés en Afghanistan en échange de la promesse des taliban de ne pas laisser leur pays redevenir un refuge pour des organisations armées. C'est sous leur règne (1996-2001) et avec leur soutien qu'Al Qaïda avait organisé les attaques du 11-Septembre.

Le président afghan Ashraf Ghani a été tenu à l'écart des négociations, lancées à la fin de l'année dernière à Doha, au Qatar. Et si l'accord avec les taliban doit servir de première étape vers un accord plus global avec la société afghane, la suite du processus est flou.

En outre, les détails n'en ont pas été rendus publics, mais l'accord semble reconnaître aux taliban le statut d'Emirat islamique en Afghanistan, soit une remise en cause de la République islamique d'Afghanistan mise en place après leur renversement, en 2001.

"Pour nous, la République islamique d'Afghanistan est une ligne rouge", souligne Massoud, notant que tout changement des structures étatiques de l'Afghanistan, à commencer par son nom, ne pourra venir que d'un référendum.

(James Mackenzie; Henri-Pierre André pour le service français)

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