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Le déficit budgétaire se creuse de 28,8 milliards d'euros en mai
information fournie par Reuters 02/07/2019 à 11:06

LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE SE CREUSE DE 28,8 MILLIARDS D'EUROS EN MAI

LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE SE CREUSE DE 28,8 MILLIARDS D'EUROS EN MAI

PARIS (Reuters) - Le déficit du budget de l'Etat français s'est établi à 83,9 milliards d'euros à fin mai, en hausse de 28,8 milliards par rapport à la même période un an plus tôt (55,1 milliards), selon les données publiées mardi par le ministère de l'Action et des Comptes publics.

Au 31 mai, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s'établissaient à 171,2 milliards d'euros contre 164,7 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 3,9% par rapport à la fin mai 2018.

Dans le détail, les dépenses du budget général ont progressé, s'établissant à 148,1 milliards d'euros contre 143,0 milliards un an plus tôt - une évolution résultant "principalement de décalages calendaires et de la revalorisation de la prime d'activité" d'après le ministère - tandis que les prélèvements sur recette ont augmenté de 1,2 milliard d'euros en un an, à 23,0 milliards d'euros (+5,8%).

Fin mai, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s'élevaient quant à elles à 109,8 milliards d'euros, contre 132,6 milliards à fin mai 2018, soit un recul de 17,2%.

Les seules recettes fiscales nettes ont diminué de 16,7%, à 106,1 milliards. Elles s'inscrivent en retrait de 22,1 milliards d'euros sur un an, sous l'effet notamment de la mise en oeuvre du prélèvement à la source qui modifie le rythme infra-annuel des décaissements et des encaissements d'²impôt sur le revenu", souligne le ministère.

Les recettes de l'impôt sur le revenu chutent de 37,1%, à 25,6 milliards d'euros, contre 40,7 milliards un an plus tôt, sachant que l'an dernier, les deux premiers tiers provisionnels avaient été encaissés en février et en mai.

Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a déclaré à plusieurs reprises s'attendre à ce que la mise en place du prélèvement à la source s'avère neutre sur le plan budgétaire en 2019, avant de générer un gain d'environ 700 millions par an pour l'Etat à partir de 2020 du fait d'une amélioration du taux de recouvrement.

Il a récemment dit à quelques journalistes que cette amélioration du taux de recouvrement était déjà perceptible, voire légèrement supérieure aux prévisions.

La Cour des comptes avait de son côté estimé que la mise en place du prélèvement à la source pourrait se traduire en 2019 par un gain ou une perte de deux milliards d'euros sur les recettes fiscales de l'impôt sur le revenu.

Les recettes de TVA ont reculé de 8,4 milliards par rapport à la fin mai 2018 (-13,1%, à 55,9 milliards d'euros), sous l'effet de la hausse des transferts de l'Etat à la Sécurité sociale pour compenser les allègements de cotisations sociales.

A fin mai, le solde des comptes spéciaux était déficitaire de 22,5 milliards d'euros contre 22,9 milliards un an plus tôt.

En 2018, le déficit de l'Etat s'est élevé à 76,1 milliards d'euros, après 67,7 milliards en 2017.

Pour 2019, la loi de finances votée fin décembre l'anticipe en hausse, à 107,7 milliards d'euros, notamment sous l'effet de l'impact de la transformation du crédit d'impôt pour la compétitivité et pour l'emploi (CICE) en baisse de charges pérenne, dont le coût cumulé devrait avoisiner 20 milliards d'euros pour cette année de bascule.

Le déficit budgétaire est également alourdi cette année le coût des mesures d'urgence décidées en décembre dernier pour tenter de désamorcer la contestation des "Gilets jaunes".

(Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)

4 commentaires

  • 02 juillet 13:57

    Dans la même lignée, la dette de la France a atteint 99,6% du PIB au premier trimestre, alors messieurs encore un petit effort pour avoir un compte rond.


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