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Le cas Conforama, un symptôme selon Pannier-Runacher
information fournie par Reuters 02/07/2019 à 10:58

LE CAS CONFORAMA, UN SYMPTÔME SELON PANNIER-RUNACHER

LE CAS CONFORAMA, UN SYMPTÔME SELON PANNIER-RUNACHER

PARIS (Reuters) - L'annonce de 1.900 suppressions d'emplois à Conforama illustre une transformation profonde du commerce traditionnel, a estimé mardi la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher.

La chaîne de distribution de meubles bon marché, de décoration et d'électroménager, propriété du groupe sud-africain Steinhoff, va fermer 32 de ses 235 magasins en France, a-t-on appris lundi de source syndicale, au moment où le géant du commerce en ligne Amazon annonce la création de 1.800 emplois dans l'Hexagone.

"Les magasins traditionnels font face effectivement à une transformation très profonde", a déclaré Agnès Pannier-Runacher à Sud-Radio. "Et c'est vrai que la coïncidence des deux chiffres, 1.800 recrutements chez Amazon, 1.900 suppressions d'emplois chez Conforama, montre bien cette transformation."

Elle a cependant fait valoir que la situation de Conforama et de ses 14.000 salariés, dont 9.000 salariés français, était "particulière".

"La maison mère est une société sud-africaine qui vient de traverser beaucoup de difficultés qui n'ont rien à voir avec Conforama mais dont Conforama paye un peu les pots cassés", a dit la secrétaire d'Etat.

"On les a accompagnés pour éviter la cessation de paiement ces deux dernières années ; aujourd'hui le pouvoir a été repris par les créanciers", a ajouté Agnès Pannier-Runacher, pour qui Conforama reste malgré tout "une très grande enseigne".

L'objectif du gouvernement est maintenant d'essayer de réduire le plan social et de s'assurer qu'un maximum de personnes pourront retrouver un emploi, a-t-elle encore dit.

"Donc on sera extrêmement attentif à ça avec les équipes de (la ministre du Travail) Muriel Pénicaud."

De façon plus générale, les commerces traditionnels sont en train de basculer vers le numérique, a-t-elle souligné.

"Dans les cinq ans qui viennent, il est absolument indispensable, pour les indépendants comme pour les grandes enseignes, d'avoir a minima un canal de communication sur internet pour pouvoir attirer les clients", a poursuivi la secrétaire d'Etat. "Il faut absolument accompagner les commerçants. C'est ce qu'on fait."

"C'est une transformation des emplois (...) avec un risque de casse sociale et c'est pour ça qu'on est extrêmement attentif à pousser les entreprises à anticiper ces situations", a-t-elle conclu. "Le magasin physique a de l'avenir mais il doit transformer sa façon d'accueillir le client et il doit avoir nécessairement une continuité en ligne."

(Emmanuel Jarry, édité par Benoît Van Overstraeten)

1 commentaire

  • 02 juillet 11:08

    Cela me rappelle les difficultés de La Redoute qui n'avait pas su prendre le virage numérique.


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