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La Russie espionnait Skripal et sa fille, affirme Londres
information fournie par Reuters 13/04/2018 à 16:27

LA RUSSIE ESPIONNAIT SKRIPAL ET SA FILLE, AFFIRME LONDRES

LA RUSSIE ESPIONNAIT SKRIPAL ET SA FILLE, AFFIRME LONDRES

LONDRES (Reuters) - Les services de renseignement russes ont espionné l'ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia pendant au moins cinq années avant leur empoisonnement à Salisbury le 4 mars dernier, a affirmé Mark Sedwill, conseiller de Theresa May pour la sécurité nationale.

Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et rendue publique vendredi par le gouvernement britannique, Sedwill précise que les courriers électroniques de Ioulia Skripal ont été visés en 2013 par des cyberagents du renseignement militaire russe (GRU).

Dans cette lettre, le conseiller juge "très probable que les services de renseignement russes considèrent au moins certains de leurs transfuges comme des cibles légitimes d'un assassinat".

Londres estime que Moscou est derrière l'empoisonnement au gaz innervant de Sergueï Skripal et de sa fille. Cette affaire a provoqué la crise diplomatique la plus grave entre l'Occident et la Russie depuis la fin de la Guerre froide, avec l'expulsion de dizaines de diplomates de part et d'autre.

Les examens menés par quatre laboratoires désignés par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)ont confirmé jeudi les conclusions britanniques sur l'agent neurotoxique utilisé contre Skripal et sa fille Ioulia.

Dès le 12 mars, la Première ministre britannique Theresa May a affirmé que le gaz utilisé était le Novitchok, un agent innervant mis au point dans les années 1970 et 1980 par l'Union soviétique.

Les tests effectués par les laboratoires de l'OIAC ont établi que la substance utilisée était "d'une grande pureté", ce qui pourrait laisser supposer qu'un agent étatique ait été impliqué dans cet empoisonnement. L'OIAC se garde toutefois d'accuser qui que ce soit.

L'ambassadeur de Russie à Londres, Alexandre Yakovenko, a dit craindre vendredi que le gouvernement britannique ne cherche à détruire les éléments matériels afin d'empêcher toute enquête indépendante.

Il a accueilli avec une "grande surprise" l'affirmation selon laquelle Skripal, réfugié en Angleterre en 2010 à l'issue d'un échange de prisonniers, et sa fille étaient surveillés par les services secrets russes depuis au moins 2013.

"Si quelqu'un les espionnait, pourquoi les services britanniques ne se sont-ils pas plaints ? Ils n'arrêtent pas de se plaindre quand quelque chose ne va pas. Mais là, il n'y a rien eu, personne n'a dit que quelque chose n'allait pas avec les Skripal", a déclaré l'ambassadeur russe.

(Kate Holton, Alistair Smout et Elisabeth O'Leary; Guy Kerivel pour le service français)

11 commentaires

  • 14 avril 07:40

    Toujours pas de preuves


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