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«La question des Haratines est la plus brûlante en Mauritanie»
information fournie par Le Point 05/11/2019 à 09:23

C'est un regard sans complaisance que pose Mohamed Yahya Ould Ciré sur son pays, la Mauritanie. Cet ancien diplomate, exilé en France depuis la fin des années 1990 après avoir pris fait et cause pour des victimes d'esclavage, met à nu une question qui reste taboue : la place du groupe social qu'on appelle communément les Haratines. Si on en parle aujourd'hui, c'est que plus que jamais alors que la Mauritanie vient de connaître la première transition pacifique de son histoire politique, la société reste hiérarchisée, en clans, castes et tribus. Depuis plusieurs siècles, le fossé s'est creusé entre les principales composantes de sa population. Il y a d'abord les Beydanes, Arabo-Berbères au teint blanc, qui détiennent tous les pouvoirs. Il y a ensuite leurs anciens esclaves, les Haratines, noirs de peau, avec lesquels ils partagent la même culture et la même langue, le hassania, l'arabe mauritanien. Et, enfin, les Négro-Mauritaniens. Ils sont Soninké, Wolof ou Hal Pular (de la famille des Peuls). Au-delà de leurs différences culturelles, ces trois groupes n'ont pas du tout la même vision sur les questions de l'esclavage et du racisme. Pour beaucoup d'Arabo-Berbères, l'esclavage n'existe plus. Ce qui y fait penser ne serait que les résurgences économiques et sociales d'un fléau disparu. Au contraire, les abolitionnistes veulent poursuivre le combat en affirmant que la servitude est encore trop largement répandue. La question est de plus en plus...

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