C'était attendu, c'est fait. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de requalifier SNCF Réseau, responsable de l'entretien et du renouvellement du rail français, en administration publique. Mais cette requalification est appliquée rétroactivement dès 2016. Conséquence, la dette de la France est révisée en hausse de 35,8 milliards d'euros en 2016 et de 39,4 milliards en 2017. L'année dernière, elle a ainsi atteint 2 218,4 milliards, soit 98,5 % du PIB, et non pas 96,8 % comme notifié auparavant à Bruxelles.
Voilà qui devrait compliquer encore un peu plus le redressement des comptes publics visé par Emmanuel Macron qui envisageait, au début de l'été, de ramener la dette publique à 96,3 % du PIB cette année et de la faire baisser de cinq points de PIB d'ici à 2022.
L'endettement public de la France s'approche donc au contraire encore un peu plus du cap symbolique de 100 % du PIB. Fin septembre, lorsque les comptes nationaux seront dévoilés pour le premier semestre 2018, il pourrait même bien être franchi. « La dette publique est saisonnière, elle augmente souvent de 1,5 point au premier semestre, avant de refluer au second », rappelle François Ecalle, responsable du site internet spécialisé sur les finances publiques, Fipeco.
Des recettes inférieures à la moitié des coûts de SNCF Réseau
Pourquoi l'Insee a-t-il pris une...
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