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L'OCDE espère une relance des réformes des politiques agricoles
information fournie par Reuters 01/07/2019 à 11:41

L'OCDE ESPÈRE UNE RELANCE DES RÉFORMES DES POLITIQUES AGRICOLES

L'OCDE ESPÈRE UNE RELANCE DES RÉFORMES DES POLITIQUES AGRICOLES

PARIS (Reuters) - Les tensions internationales sur le commerce pourraient avoir un effet positif sur le secteur agricole en relançant les efforts visant à supprimer les subventions qui provoquent des distorsions de la production et des échanges, estime l'OCDE.

Près de 70% des transferts financiers dans l'agriculture proviennent de mesures qui faussent les prises de décision, en particulier lorsqu'elles créent un écart conséquent entre les prix domestiques et les prix sur le marché mondial, relève l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport 2019 sur les politiques agricoles.

Après un effort conséquent au début des années 2000 pour réduire les subventions, le dossier est quasiment au point mort depuis une décennie, déplore l'organisation basée à Paris.

Les querelles commerciales qui rythment l'actualité internationale depuis plus d'un an ont ajouté de nouveaux obstacles à la fluidité des marchés, avec l'instauration de nouveaux droits de douane, mais elles pourraient aussi pousser les pays à s'attaquer à ces distorsions qui minent de longue date les échanges, veut croire Ken Ash, directeur des échanges et de l'agriculture à l'OCDE.

"Nous choisissons d'être optimistes parce que les subventions provoquent le mécontentement dans la pêche, l'agriculture et un certain nombre de secteurs industriels", explique-t-il à Reuters.

"Si l'on passe du conflit à la coopération, on pourrait voir naître des mesures visant à mettre de l'ordre dans les pratiques les plus choquantes, qui faussent le jeu non seulement dans l'agriculture mais les autres secteurs aussi."

L'agriculture est un sujet de désaccord récurrent dans les négociations commerciales, notamment en qui concerne les normes sanitaires ou les organismes génétiquement modifiés.

UN SUJET DE DÉSACCORD RÉCURRENT

Le contentieux commercial entre Pékin et Washington, qui dure depuis des mois et que Ken Ash n'a pas souhaité commenter, passe notamment par des mesures qui concernent le secteur agricole.

Les espoirs d'un apaisement des tensions ont été relancés ce week-end après l'accord entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 à Osaka (Japon) sur une relance des négociations commerciales entre les deux pays.

Les derniers jours ont également été marqués par la conclusion d'un projet d'accord commercial entre l'Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur.

Le rapport de l'OCDE, qui passe en revue les politiques agricoles de 53 pays entre 2016 et 2018, estime que les Etats ont déboursé chaque année 445 milliards de dollars (391 milliards d'euros) en transferts nets aux producteurs agricoles.

La part des revenus bruts du secteur émanant des mesures de soutien aux agriculteurs est restée globalement stable sur la période.

Elle a représenté 12% pour l'ensemble des pays étudiés, mais cette moyenne cache un fossé entre les pays développés regroupés au sein de l'OCDE (18%) et les pays émergents (9%).

Concernant l'Union européenne, qui débat d'une réforme de la Politique agricole commune (Pac) après 2020, 80% des subventions de la Pac soutiennent directement les revenus des agriculteurs.

L'OCDE préconise de consacrer plutôt une partie de ces sommes aux dépenses de recherche et de technologie afin de mieux assurer l'avenir du secteur.

(Gus Trompiz, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Myriam Rivet)

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