Jane Wangari Lenny connaît la route entre Nairobi et Mai Mahiu comme sa poche. Les forêts d'eucalyptus, le flanc montagneux où des babouins s'emploient précautionneusement à traverser la chaussée, puis les escarpements de la vallée du Grand Rift qui dégringolent vers d'immenses plaines... Chaque matin ou presque, l'entrepreneuse de 34 ans en énergies renouvelables parcourt ce trajet d'une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre sa fabrique de briquettes de biomasse.« On a choisi cet endroit, car c'est très venté et sec », dit-elle en arrivant sur un terrain aride cerclé de montagnes. Un climat idéal pour le séchage naturel des déchets végétaux que collecte et transforme son entreprise, LeJan Energy Limited. Bagasses (résidus des tiges de canne à sucre), enveloppes de grains de café, coques de noix de macadamia? Ici, ces matières sont compactées en briquettes à haute valeur calorifique, très prisées par les industries de la place dont les chaudières tournent plutôt au charbon? LeJan Energy leur en livre en moyenne 600 tonnes chaque mois.Lire aussi Kenya : dans sa dynamique d'innovation, « rien ne se perd, tout se transforme »Un partenariat gagnant-gagnantEn cette étouffante matinée d'avril, ce sont des amas de sciure de bois qui occupent une quinzaine de travailleuses. Chacune dans leur parcelle, elles répètent la même routine. Répandre, trier, puis remplir des sacs dont le poids, en fin de journée, sera converti en...
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