Tous ses adversaires n'attendaient que ça : qu'il plonge dans la mêlée pour achever de faire de ces élections européennes un « référendum anti-Macron ». À six jours du scrutin, le chef de l'État n'a pas résisté et a donné, lundi après-midi, un entretien à la presse quotidienne régionale. L'entretien a été relu, seul le quotidien La Voix du Nord a refusé cet exercice. De fait, les réponses de Macron sentent le lissage postérieur par les « spin doctors », les réponses sont argumentées, mais convenues. On ne retrouve pas la créativité lexicale dont le président est coutumier ni son talent pour la joute. À vouloir trop polir les aspérités de son discours, l'interview en devient un peu ennuyeuse...Emmanuel Macron est tombé la tête la première dans ce piège qui fausse l'enjeu de cette élection. » Le président français n'est pas un chef de parti », admet-il, avant d'ajouter qu'« il est normal qu'il s'implique dans des choix fondamentaux ». Une fois de plus, il présente le scrutin comme un enjeu vital pour la construction européenne, comme si le 26 mai au soir, l'Union européenne allait s'arrêter du jour au lendemain submergée par une vague populiste. Cette réduction du débat au match « progressistes versus nationalistes » ne reflète pas la réalité de la carte politique européenne. Il en est une composante, indéniablement, car les eurosceptiques peuvent atteindre 25 % des sièges du Parlement européen,...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer