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Européennes: Cap sur l'Europe pour Macron après un scrutin prometteur
information fournie par Reuters 27/05/2019 à 15:18

CAP SUR L'EUROPE POUR MACRON APRÈS UN SCRUTIN PROMETTEUR

CAP SUR L'EUROPE POUR MACRON APRÈS UN SCRUTIN PROMETTEUR

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a rempli une partie de son objectif dimanche: casser le duopole conservateurs-socialistes au Parlement européen et imposer une force centriste difficilement contournable. Mais sa deuxième place en France le prive de l'impulsion politique espérée pour relancer ses projets de réformes de l'UE.

Dès mardi, le président français passera un test crucial : sa capacité ou non d'obtenir l'échec de la candidature de l'Allemand Manfred Weber (PPE) à la présidence de la Commission lors d'un dîner des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles.

Le recul des deux premiers groupes - Parti populaire européen (PPE) et Socialistes et démocrates (S&D) - les prive de leur majorité et donc de leur capacité à se partager les postes. Parallèlement, les succès de l'alliance des libéraux et démocrates (ALDE) soutenue par Emmanuel Macron, et des écologistes changera la dynamique à la table des dirigeants européens sur la question des nominations.

"Même en arrivant deuxième, le parti de Macron a plus de chances d'avoir un rôle important de pivot, voire de faiseur de roi, au Parlement européen que le parti de Marine Le Pen", a dit à Reuters Manuel Lafont Rapnouil, directeur du bureau de Paris du think tank European Council on Foreign Relations (ECFR).

Tous les grands postes européens doivent être renouvelés dans les prochains mois, dont les présidences de la Commission, du Parlement, du Conseil et de la Banque centrale européenne.

"Aucune majorité pro-européenne n’est possible sans le nouveau groupe que Renaissance (la liste d'Emmanuel Macron, NDLR), l’ALDE et USR Plus formeront avec d’autres formations politiques réformistes", ont averti lundi les trois formations dans un communiqué commun.

"A ce stade, aucun candidat pour le poste du président de la Commission n’est assuré d’une majorité au Parlement", soulignent-elles, en affirmant leur "extrême vigilance".

WEBER "DISQUALIFIÉ" ?

Malgré l'insistance de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel pour que le candidat du PPE succède à Jean-Claude Juncker, le numéro deux de la liste Renaissance a estimé lundi que "Manfred Weber est totalement disqualifié".

"Dans tous les cas, toutes les majorités passent par nous", a ajouté Pascal Canfin, sur France Inter. "Nous pèserons de tout notre poids pour avoir soit un candidat français, ça peut être Michel Barnier, soit un candidat beaucoup plus proche du nouveau barycentre du Parlement européen."

Les proches d'Emmanuel Macron n'ont pas caché ces dernières semaines qu'ils verraient d'un bon oeil la commissaire à la Concurrence, la Danoise Margrethe Vestager (ALDE), ou le négociateur européen en chef pour le Brexit, Michel Barnier, accéder à la présidence de la Commission, le poste qu'ils jugent le plus important pour les cinq prochaines années.

Pour y parvenir, les centristes devront s'allier aux écologistes, aux députés S&D mais aussi à une partie du PPE.

Emmanuel Macron, qui s'est entretenu dimanche avec Angela Merkel, discutera lundi de ces futurs postes avec le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, lors d'un dîner à l'Elysée.

Il déjeunera mardi avec d'autres dirigeants à Bruxelles puis s'entretiendra avec les Premiers ministres du groupe de Visegrad (Slovaquie, République tchèque, Pologne, Hongrie), le président du Conseil, Donald Tusk, et Angela Merkel avant le dîner des chefs d'Etat et de gouvernement.

Si elle n'obère pas les ambitions européennes du président français, qui "reste dans une position extrêmement favorable", sa deuxième place en France derrière la liste du Rassemblement national n'est pas favorable "en terme de capital politique, d'image politique", a souligné Manuel Lafont Rapnouil.

Pour le directeur du think tank Centre for European Reform (CER), Charles Grant, "il restera une figure puissante en Europe mais le résultat des élections européennes fera que plusieurs dirigeants européens seront réticents à soutenir ses ambitions d'intégration européenne".

(Jean-Baptiste Vey, Michel Rose et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 27 mai 16:02

    Macron n'a aucune raison de perdre du temps en France. IL sera et il sera le futur président l'Europe fédérale et souveraine. C'est évident. Vous pouvez enregistrer mon propos


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