Le livre aurait pu s'appeler « La loutre, l'oursin et le phare des Baleines ». Dans son dernier ouvrage (*), Christian de Perthuis, fondateur de la chaire Économie du climat à l'université Paris-Dauphine, illustre le changement climatique par ces quelques exemples. C'est d'abord le cas du phare des Baleines, situé sur l'île de Ré. Il fonctionne d'abord à l'huile de... baleine, avant de passer au charbon, en 1736. Chaque jour, il faut entre 100 et 150 kilos de ce combustible pour éclairer les bateaux qui croisent au loin. Puis vient le pétrole. Chaque fois, la puissance de l'éclairage s'améliore, tout comme la technique utilisée (l'ampoule remplaçant la flamme). Le commerce maritime en profite, les bateaux se multiplient, les émissions de CO2 aussi puisque ces navires sont alimentés aux énergies fossiles. Voilà, à gros traits, comment l'évolution technologique émet de plus en plus de gaz carbonique.Mais la Terre n'arrive pas à suivre. Sa capacité de stockage du CO2, rôle joué par les forêts, les sols et les océans, diminue au fil des années. C'est pour illustrer ce phénomène qu'intervient l'exemple de la loutre et de l'oursin. À partir du XVIIIe siècle, le mammifère est chassé pour sa fourrure, extrêmement touffue. Or la loutre mange beaucoup pour conserver sa température interne à 35 degrés. Du fait de la raréfaction du mammifère, l'oursin, l'un de ses mets favoris, prolifère. Il avale lui-même des quantités d'algues et...
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