C'est une nouvelle attaque contre les « impôts de production », que le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, rêve de supprimer, sans jamais être vraiment passé à l'acte, faute de marge de man?uvre budgétaire suffisante. Dans une note dévoilée mardi, deux économistes du Conseil d'analyse économique (CAE), chargé de conseiller le Premier ministre, expliquent en quoi ces impôts sont les plus nocifs pour les entreprises.Peu connus, les impôts de production pèsent pourtant plus du double du poids de l'impôt sur les sociétés (IS), avec 72 milliards d'euros en 2016 contre 30 milliards seulement pour l'IS. Pesant 3,6 % de la valeur ajoutée des entreprises, ils sont surtout beaucoup plus lourds que chez notre principal partenaire et concurrent, l'Allemagne, pays dans lequel ils ne pèsent que 0,5 % de la valeur ajoutée. C'est même le niveau le plus élevé observé en Europe, hormis la Grèce !Des impôts qui handicapent la productivité et la compétitivitéContrairement à l'IS, les impôts de production ne pèsent pas sur le profit dégagé par une entreprise, mais frappent aveuglément, avant même de savoir si celle-ci gagne de l'argent. « L'analyse économique enseigne que les impôts sur la production sont les plus nocifs en raison des distorsions qu'ils engendrent tout au long de la chaîne de production. Contrairement à l'impôt sur les bénéfices ou la TVA, les impôts sur la production affectent directement les...
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