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"Ça nous ramènera en 1917" : le spectre des nationalisations inquiète l'oligarque russe Vladimir Potanine
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/03/2022 à 09:52

Ce proche de Vladimir Poutine, principal actionnaire du géant minier Norilsk Nickel, affiche sa méfiance face à la décision du gouvernement russe de nommer des administrateurs "externes" à la tête d'entreprises étrangères quittant la Russie, qui s'apparente à des "confiscations".

Vladimir Poutine et Vladimir Potanine, à Moscou, en décembre 2017 ( SPUTNIK / MIKHAIL KLIMENTYEV )

Vladimir Poutine et Vladimir Potanine, à Moscou, en décembre 2017 ( SPUTNIK / MIKHAIL KLIMENTYEV )

L'oligarque Vladimir Potanine a vertement critiqué la possible confiscation par l'Etat des entreprises étrangères ayant annoncé leur retrait du pays depuis l'offensive militaire russe en Ukraine, mesure dont le spectre plane de plus en plus.

Vladimir Potanine, régulièrement en tête de la liste des hommes les plus riches de Russie selon le classement Forbes, est proche du président russe Vladimir Poutine, avec lequel il jouait notamment au hockey sur glace. "Je voudrais appeler à une approche très prudente sur (...) la confiscation des entreprises qui ont annoncé leur retrait du marché russe. Cela nous ramènera cent ans en arrière, en 1917" année de la révolution bolchévique, a déclaré M. Potanine dans un communiqué publié sur Telegram jeudi soir par Norilsk Nickel (Nornickel), géant minier dont il est le principal actionnaire.

"Les conséquences d'une telle mesure - la méfiance mondiale à l'égard de la Russie de la part des investisseurs - nous les subirons pendant de nombreuses décennies", a-t-il ajouté. Il a également noté que de nombreuses entreprises n'ont pas mis fin à leurs activités, mais les ont suspendues, décision peut-être "prise à la suite de pressions sans précédent exercées sur elles par l'opinion publique étrangère". Selon lui, elles pourraient donc revenir.

Le "capitalisme d'Etat" en question

Face aux sanctions, qui ont provoqué une chute du rouble et une accélération supplémentaire de l'inflation, la Russie a pris des mesures pour enrayer autant que possible la fuite des devises et capitaux étrangers. Sans prononcer le mot "nationalisation", Vladimir Poutine s'est dit jeudi pour la nomination d'administrateurs "externes" à la tête d'entreprises étrangères quittant la Russie "pour les transférer à ceux qui veulent les faire fonctionner". Il a néanmoins assuré que la Russie restait "ouverte" aux acteurs économiques étrangers le désirant et que leurs droits devaient "être protégés".

Graphique montrant les principales sanctions économiques prises par les puissances occidentales contre la Russie au 9 mars ( AFP /  )

Graphique montrant les principales sanctions économiques prises par les puissances occidentales contre la Russie au 9 mars ( AFP / )

Le parti au pouvoir Russie Unie a de son côté indiqué avoir préparé un projet de loi "qui sera la première étape vers la nationalisation des biens des entreprises étrangères quittant le marché russe" afin d'"éviter la faillite et sauver des emplois". Cela passerait par un administrateur judiciaire.

Le 28 février, quatre jours après l'entrée des forces russes par dizaines de milliers en Ukraine, un autre oligarque, Oleg Deripaska, avait réclamé la fin du "capitalisme d'Etat" en Russie face à la crise provoquée par les sanctions occidentales. Un grand nombre d'entreprises ont annoncé suspendre leurs activités en Russie, de Coca-Cola à H&M, en passant par McDonald's, Ikea, Shell ou BP.

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2 commentaires

  • 11 mars 11:00

    C'est aux Russes de se débarrasser de Poutin. Il a dans son collimateur la Finlande, la Suède, les états Baltes, la Pologne etc... Il semble malade (bouffi) ce qui le rend encore plus imprévisible et plus dangereux car sans doute que le temps lui est compté.A ce train là; la guerre est inévitable et il faut s'y faire ce qui est difficile notamment après des décennies de déni de la réalité des relations internationales. Sans armée sérieuse, un pays n'est pas crédible.


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