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Bahamas: Des milliers de personnes fuient les îles dévastées par Dorian
information fournie par Reuters 07/09/2019 à 11:11

BAHAMAS: DES MILLIERS DE PERSONNES FUIENT LES ÎLES

BAHAMAS: DES MILLIERS DE PERSONNES FUIENT LES ÎLES

NASSAU, Bahamas (Reuters) - Des centaines de personnes ont fui vendredi par bateaux et avions les îles Abacos, dans l'archipel des Bahamas, et plusieurs milliers d'autres attendaient sur l'île voisine de Grande Bahamas le départ d'un navire de croisière pour échapper au chaos laissé par le passage de l'ouragan Dorian.

Le plus puissant cyclone à avoir jamais frappé les Bahamas, alors qu'il était classé en catégorie 5 - la plus élevée - sur l'échelle de Saffir-Simpson, a balayé en début de semaine des quartiers tout entiers et a causé selon un représentant local un nombre "vertigineux" de morts.

Des centaines voire des milliers d'habitants de l'archipel, qui en compte 400.000, étaient encore portés disparus vendredi soir.

Le dernier bilan provisoire, porté à 43 morts selon plusieurs médias, devrait continuer de s'alourdir. Les équipes de secours découvrent des corps au fur et à mesure de leur progression dans les ruines des maisons et des bâtiments totalement détruits par les éléments déchaînés.

Selon des témoins, des milliers de personnes se bousculaient au port de la ville de Freeport, sur l'île de Grande Bahamas, pour monter à bord d'un navire de croisière offrant le transport à destination de la Floride aux personnes disposant d'un visa permettant d'entrer sur le territoire américain.

A Nassau, capitale de l'archipel sur l'île Nouvelle-Providence qui a été moins affectée par Dorian, un gymnase a été transformé en abri pour des rescapés sous le choc dont certains disposaient seulement des habits qu'ils portaient au moment du passage du cyclone.

"Personne ne peut venir en aide à personne aux Abacos, il n'y a aucun endroit sûr, tout est détruit", a témoigné Firstina Swain, âgée de 75 ans, qui a dit avoir perdu sa maison. "Les habitants de l'île doivent partir, il y a trop de cadavres, et ils n'ont pas fini d'en trouver".

PILLAGES

Un bateau transportant 250 personnes a quitté les îles Abaco pour Nassau, et un autre bateau avec plusieurs centaines de personnes à son bord devait suivre, a rapporté la radio locale National Voice.

D'après un porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes naturelles (Nema), environ 200 personnes ont été évacuées vendredi des îles Abacos via des avions de la compagnie Bahamasair.

Le Premier ministre Hubert Minnis a déclaré sur Twitter que des "évacuations gratuites par avions de Bahamasair ont débuté jeudi aux îles Abacos et se poursuivront jusqu'à ce que tous les habitants des îles Grande Bahamas et Abacos souhaitant partir auront pu quitter les îles".

Caroline Burnett-Garraway, directrice du seul hôpital public encore debout, à Nassau, a dit s'attendre à un bilan humain "effroyable" et pense qu'il faudra deux camions frigorifiques pour entreposer les corps des victimes.

"Nous avons commandé une grande quantité de sacs mortuaires", a-t-elle précisé.

La plupart des cliniques sur les îles du nord de l'archipel ne sont plus en état de soigner les blessés et il n'y a pas assez d'ambulances disponibles pour les transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne installés par les secours.

La situation chaotique, avec des liaisons maritimes et aériennes fortement perturbées dans l'archipel, complique la tâche des secours.

Selon les Nations unies, plus de 70.000 personnes avaient besoin d'aide humanitaire urgente après la catastrophe. Le Programme alimentaire mondial (Pam) a commencé à acheminer par avion des préfabriqués, générateurs, rations alimentaires et autres équipements de première nécessité.

Un journaliste de Reuters a constaté sur les îles Abacos d'importants pillages visant des supermarchés et des magasins de spiritueux.

Wendy Hawkes, dont la maison a été quasiment détruite, a déclaré avoir vu ses voisins faire le guet devant leurs domiciles, fusils en mains, par crainte de la venue de pilleurs.

(Nick Brown et Zachary Fagenson, avec Dante Carrer et Marco Bello à Marsh Harbour; Jean Terzian, Henri-Pierre André et Tangi Salaün pour le service français)

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