« Assassins ! Vous avez trahi votre peuple ! » lance Marie-Claire, le 2 décembre, au milieu d'une foule de manifestants les bras levés, chargés de pancartes sur lesquelles « Mafia » est écrit en lettres capitales, devant le Parlement. « Le Premier ministre avait promis de démissionner dès que la première preuve serait avancée contre lui, mais il continue de s'enferrer dans ses mensonges », s'indigne l'étudiante en médecine à La Valette, la capitale de l'île. Joseph Muscat est soupçonné d'ingérences dans l'enquête sur le meurtre de la journaliste Daphne Caruana Galizia.Mais en promettant de démissionner le 12 janvier prochain, le Premier ministre travailliste n'a pas calmé la colère populaire. L'Union européenne s'est même jointe aux critiques en envoyant en urgence une délégation de députés, dont l'un, le Grec Stelios Kouloglou, a dit craindre que « des preuves de l'enquête disparaissent si le Premier ministre reste en poste » un mois de plus. Et pour cause, les Maltais ont découvert ces derniers jours que les principaux suspects du meurtre non seulement étaient liés au gouvernement, mais avaient eu accès à des informations clés de l'enquête qui piétinait depuis deux ans.Le Premier ministre, « façade d'une organisation criminelle »Tout s'est soudainement accéléré le 14 novembre dernier, avec l'arrestation d'un chauffeur de taxi de l'hôtel Hilton. Melvin Theuma a reconnu avoir organisé le meurtre de Daphne...
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