Voiture de police incendiée : ce que Kevin Philippy a mis dans son rapport
Le 18 mai, Kevin Philippy, 29 ans, revenait du centre de tir avec son chef de bord, une gardienne de la paix qu'il raccompagnait au commissariat. Le véhicule est pris à partie par quelques manifestants venus de la place de la République. Ils entendaient protester contre les violences policières au moment où les forces de l'ordre étaient appelées à manifester contre « la haine anti-flics » à l'appel d'Alliance, première organisation chez les gradés et gardiens de la paix, et de l'Unsa. « Il y a des flics, venez on va les niquer », dit avoir entendu Kevin Philippy au volant.
« Un manifestant a brisé la vitre à coup de pied, ensuite un engin incendiaire a été jeté à l'arrière. J'ai fait mine de dégainer mon arme. » Il s'agissait, selon lui, de dissuader ses agresseurs. « Un individu était dissimulé derrière un caméraman, » ce dernier, caméra à la main, lui lance une sorte d'avertissement : « je te filme, j'ai tout dans la boîte si tu fais une connerie, je peux m'énerver aussi. Vous trouvez normal de sortir votre arme ? » assène-t-il à l'adjoint de sécurité.
« Il m'a asséné plusieurs coups au visage et aux cervicales »
Cerné, Kevin se dégage et sort de sa voiture : « Un des assaillants a cassé la vitre, il fait le tour. » Celui qui se cachait derrière le caméraman s'approche du policier : « Il m'a asséné plusieurs coups au visage et aux...