Valls : "Expliquer que tout n'aurait pas été fait, c'est mentir aux Français"
Dans un long entretien accordé au quotidien
Le Monde
ce vendredi 29 juillet, le Premier ministre Manuel Valls se livre à un vaste exercice de pédagogie pour tenter de défendre la démarche de son gouvernement alors que les attentats djihadistes se multiplient en France. D'abord, estime-t-il, il faut que les Français comprennent qui est l'ennemi : « c'est un proto-État incomplet mais qui a soumis 10 millions. C'est une armée de terroristes ; c'est une idéologie, dérive extrême de l'islamisme », qui « emprunte plusieurs traits au totalitarisme : le chef suprême, une idéologie génocidaire, la soumission de tous les moyens de production et la terreur policière ». « Nous devons, d'abord, écraser cet ennemi à l'extérieur, d'où notre engagement en Irak et en Syrie », plaide-t-il. Une guerre qui sera longue et face à laquelle il invite les Français à « rejeter les solutions démagogiques qui font croire que nous pouvons en terminer en quelques mois ».
« Nicolas Sarkozy perd ses nerfs »
Face aux critiques acerbes de la droite, en particulier celles de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, Manuel Valls évoque « une vieille recette de la droite ». « Sur la sécurité, nous n'avons pas de leçons à recevoir. (?) Le président de la République, François Hollande, a engagé nos forces armées au Sahel et en Syrie, nous avons fait adopter cinq lois pour...