Ukraine-Les USA veulent "une paix durable" et non une "pause", dit Barrot
information fournie par Reuters 19/02/2025 à 08:37

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a réaffirmé mardi à ses homologues européens qu'il voulait une "paix durable" et non une simple pause des combats en Ukraine, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Le ministre a eu mardi un entretien avec Marco Rubio au cours duquel a été évoquée une rencontre organisée dans la journée en Arabie saoudite entre de hauts représentants américains et russes en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine.

"Il m'a redit que ce qui était leur objectif, ce n'était pas un cessez-le-feu fragile, ça n'est pas une pause transitoire qui permettrait à la Russie de reconstituer ses forces, c'est bien une paix durable", a déclaré mercredi Jean-Noël Barrot sur RTL.

"D'une manière ou d'une autre et par la force des choses, les Européens et les Ukrainiens seront à la table des négociations", a également redit le ministre français, alors que les Européens s'inquiètent que Washington et Moscou scellent un accord aux dépens de Kyiv et du continent.

Le Quai d'Orsay a fait savoir que les ministres des Affaires étrangères allemand, italien et britannique ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne avaient eux aussi participé à la discussion de mardi avec Marco Rubio.

La France organise mercredi une deuxième réunion sur l'Ukraine à laquelle participeront des pays européens qui n'étaient pas présents à la réunion d'urgence tenue lundi à Paris ainsi que le Canada, allié de l'Otan, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques.

Les dirigeants réunis lundi - parmi lesquels le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer - ont appelé à augmenter les dépenses de défense de l'Europe, sans toutefois réussir à s'accorder sur l'hypothèse d'un envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine.

Donald Trump a fait savoir mardi qu'il rencontrerait "

probablement

" le président russe Vladimir Poutine d'ici la fin du mois, déclarant par ailleurs qu'il ne s'opposerait pas aux Européens si ceux-ci décidaient d'envoyer des soldats de maintien de la paix en Ukraine afin d'apporter des garanties sécuritaires en cas d'accord de paix.

(Rédigé par Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault)