Terrorisme, la sécurité illusoire des aéroports

information fournie par Le Point 30/11/2015 à 06:22

On savait que certains quartiers de banlieues sensibles étaient devenus des zones de non-droit. On se rend compte maintenant que des vestiaires et parfois des salles de repos du personnel de piste à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ou à Orly sont, depuis quelque temps, des zones interdites. Même les supérieurs hiérarchiques des employés n'osent plus, dit-on, s'y aventurer, sauf à risquer des conflits. Au point d'avoir décidé la DGSI, les renseignements intérieurs, à ordonner, depuis l'application du plan Vigipirate, des perquisitions dans les casiers de certains membres du personnel ayant un badge « zone réservée ». « Ni drogue, ni armes n'ont été découvertes », a cru se féliciter le préfet chargé de la sécurité des aéroports.

Casiers perquisitionnés

Dans des zones aussi sensibles, on serait tenté de dire : « Encore heureux. » En revanche, de la littérature islamiste et même de la propagande pour le djihad et l'État islamique ont été trouvées dans 82 des casiers perquisitionnés. Des découvertes qui ont amené les autorités à retirer leur badge de sécurité donnant accès aux pistes à 57 membres du personnel. Et ce n'est qu'un début. Les autorités ont décidé de revoir en détail les 86 000 autorisations de travail sur la zone réservée actuellement accordées au personnel de piste ou à celui des compagnies aériennes de Roissy et d'Orly. C'est le moins qu'elles puissent faire. Il ne...