Tennis-La suspension de Sinner est juste, selon le conseiller général de l'AMA
information fournie par Reuters 19/02/2025 à 13:55

par Iain Axon

Le conseiller général de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a estimé mercredi que la suspension de trois mois du numéro un mondial Jannik Sinner était juste et que l'accord passé n'était pas un cas unique.

L'AMA a annoncé samedi que l'Italien de 23 ans avait accepté une suspension de trois mois, entre le 9 février et le 4 mai, en raison de deux contrôles antidopages positifs au clostébol en mars 2024.

Jannik Sinner risquait jusqu'à deux ans de suspension mais l'AMA, qui a retiré son appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), a estimé que le joueur "n'avait pas l'intention de tricher".

La décision, qui lui permettra de revenir en mai et de participer à Roland-Garros, a été critiquée par plusieurs joueurs actuels et anciens, qui l'ont qualifiée de "trop légère".

Cependant, Ross Wenzel, le conseiller général de l'AMA, a affirmé que Jannik Sinner n'avait pas bénéficié d'un traitement de faveur.

"Nous avons conclu un accord de résolution de cas, comme l'AMA en a conclu environ 70 au cours des quatre dernières années", a déclaré Ross Wenzel à Reuters. "Il ne s'agit pas d'un cas unique à celui de Jannik Sinner. Nous l'avons fait avec des athlètes de tous niveaux."

"Les faits de cette affaire sont là pour que tout le monde puisse les voir et les lire. Nous pensons avoir été transparents dans la manière dont nous avons géré cette affaire."

"Nous pensons qu'étant donné les faits uniques de cette affaire, une suspension de trois mois est la bonne et la plus juste."

ÉCHANTILLONS NÉGATIFS

Ross Wenzel a ajouté que l'AMA avait examiné tous les échantillons du Transalpin au cours des 12 mois précédant les deux contrôles positifs de mars, et qu'ils s'étaient tous révélés négatifs.

"Il n'y avait rien (...) C'était peut-être un scénario factuel complexe, mais il était bien étayé et la science excluait tout scénario de dopage", a-t-il dit.

L'ancien numéro un mondial et vainqueur de 24 titres du Grand Chelem Novak Djokovic, également cofondateur de l'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA), a déclaré qu'une majorité de joueurs avaient le sentiment que le processus n'était pas équitable.

L'année dernière, Iga Swiatek, deuxième joueuse mondiale, a également accepté une suspension d'un mois après avoir été contrôlée positive à la trimétazidine (TMZ).

"Tout le monde a le droit d'avoir son opinion et certaines des personnes qui ont exprimé leur opinion dans cette affaire sont de grands champions", a ajouté Ross Wenzel.

L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) avait accepté les explications du joueur invoquant une contamination par l'intermédiaire d'un membre de son équipe lors de massages.

"Si nous pensons qu'il s'agit d'un cas où Jannik Sinner aurait dû être suspendu 12 ou 24 mois, alors nous avons simplement une divergence d'opinion. Ce n'était pas le point de vue de l'AMA", a conclu Ross Wenzel.

(Reportage de Iain Axon, rédigé par Rohith Nair, version française Vincent Daheron, édité par Kate Entringer)