Tanguy (RN) défend "une pression politique" pour provoquer une nouvelle dissolution
information fournie par AFP 08/06/2025 à 11:59

Jean-Philippe Tanguy à l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 mai 2025 ( AFP / Thibaud MORITZ )

Le député RN Jean-Philippe Tanguy a défendu dimanche "une pression politique" contre l'exécutif "pour montrer que seule la voie des urnes est possible, donc la dissolution" de l'Assemblée nationale, lors d'un entretien sur LCI.

Le député de la Somme a estimé que "chaque mois perdu pour la France se paie durement pour nos compatriotes", tout en rappelant qu'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale ne pourrait être constitutionnellement possible qu'à la rentrée.

"On respecte les échéances, pour que le débat se fasse sur le fond, sur des réalités, et que les Françaises et les Français sachent vraiment pourquoi ils votent: pour l'impasse avec M. Macron ou pour une rupture vers un avenir meilleur avec Jordan Bardella et Marine Le Pen", a souligné l'élu d'extrême droite.

M. Tanguy a en outre prévenu que "si le chemin que M. Bayrou montre, ça continue à être une impasse, nous censurerons (le gouvernement) parce que nous ne voulons pas aller davantage vers cette impasse".

"M. Bayrou a annoncé des échéances. Les Françaises et les Français, y compris une partie de ceux qui votent pour nous, attendent ces échéances. Nous, on respecte ce processus et on attend de voir les grands choix que fera M. Bayrou", a-t-il ajouté, en référence notamment au conclave sur les retraites mais également le budget 2025.

Samedi, un sondage Elabe pour La Tribune dimanche et BFMTV a prêté environ 33% d'intentions de vote au premier tour aux candidats RN en cas de nouvelles législatives anticipées, un score comparable à celui qu'avait recueilli le parti à la flamme le 30 juin.

Mais, relève cette même étude, deux tiers des personnes interrogées sont défavorables à une nouvelle dissolution.

A propos du mode de scrutin, que le Premier ministre, François Bayrou, souhaite faire passer à la proportionnelle, M. Tanguy a rappelé que sa formation y était favorable, bien que "ce serait plus difficile pour (le RN) d'avoir une majorité de députés" qu'en conservant le système actuel de scrutin uninominal majoritaire à deux tours.